Guerre en Ukraine: à Tchassiv Yar, Alina veut garder le moral malgré l'avancée des Russes

AFP - ARIS MESSINIS

La région de Bakhmout résiste toujours, mais l'étau se resserre. Tchassiv Yar, où les civils s'accrochent, est un village bourré d'artillerie ukrainienne, à 15 kilomètres du front et qui pourrait tomber juste après la ville-symbole.

Avec notre envoyé spécial à Tchassiv Yar, Vincent Souriau

« Entrez, entrez ! », lance avec un grand sourire Alina, qui fume une cigarette devant son épicerie, comme si de rien n’était. Après tout, pourquoi devrait-elle s’inquiéter ? « Les militaires sont là, pourquoi je ne ferais pas la même chose ? Oui, oui, je suis un peu folle, concède-t-elle. Mais tout le monde aide comme il peut. Moi, les armes, ça me fait peur alors, je reste et je leur vends du pain et des saucisses ».

L’arrivée des Russes par ici et la possible invasion de son quartier, elle ne veut même pas y penser. « Ils n’arriveront pas jusqu’ici ! L’armée va les arrêter », assure-t-elle. Alina veut garder le moral jusqu’au bout, alors qu’il n’y a plus d’électricité en ville depuis 15 jours, plus de chauffage, plus d’eau courante et en cas de pépin, encore moins d’hôpitaux pour accueillir les blessés. « Mais ça va aller ! On a une trousse de pharmacie. Moi, je fais tout ce que vous voulez, médecin, infirmer, technicien. Oui, oui, on mettra un coup de bandage, on désinfectera et puis voilà », lance Alina en riant.

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