Guerre en Ukraine: à 15km de Bakhmout, les derniers civils entre terreur et résignation

AFP - DIMITAR DILKOFF

La situation demeure extrêmement tendue à Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine. Le groupe paramilitaire Wagner continue sa percée et, d’après le commandant des forces terrestres ukrainiennes, menace de réussir son pari : encercler et s’emparer de cette ville devenue symbole du conflit entre l’Ukraine et la Russie. À 15km de Bakhmout, les derniers civils oscillent entre terreur et résignation.

Avec nos envoyés spéciaux à Tchassiv Yar, Vincent Souriau et Julien Boileau

Il n’y a que des têtes blanches ici, une dizaine de personnes âgées qui se triturent les mains et qui sursautent à chaque détonation. Pas le choix. Si elles sont venues jusqu’à cette pièce de 50m² aménagée dans le centre de Tchassiv Yar, c’est que les obus russes ont ruiné leur domicile.

« En majorité, ce sont des retraités qui n’ont plus d’électricité, ils ont besoin de charger leur téléphone et de se refaire une santé parce qu’il n’y a plus de chauffage chez eux », témoigne Vadim, dont le travail est de les accueillir, d’alimenter les poêles à bois et de servir le thé, comme si de rien n’était. Il nous montre aussi une liste, celle des évacuations. Les gens qui passent par là, dit-il, peuvent s’inscrire et sont exfiltrés par des volontaires dans les jours qui suivent.

► À lire aussi : Près de Bakhmout, les évacuations sont désormais gérées par l'armée

Dehors, plus une âme qui vive...

Dehors, il n’y plus une âme qui vive. La ville est déserte et l’atmosphère saturée par l’artillerie ukrainienne qui arrose les abords de Bakhmout, à 15 kilomètres de là.


Lire la suite sur RFI