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"Guerre de territoire" à Besançon: une première bande de trafiquants va être jugée en juin

Une voiture de police (photo d'illustration) - CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Une voiture de police (photo d'illustration) - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Les membres d'une des deux bandes rivales de trafiquants de stupéfiants soupçonnés d'avoir participé à des affrontements armés dans le quartier de Planoise, entre novembre 2019 et mars 2020 à Besançon, seront jugés en juin, a indiqué mardi le parquet.

Les membres présumés de la seconde équipe, confondue notamment grâce au décryptage de téléphones Sky ECC souvent utilisés par les malfaiteurs, pourraient quant à eux être jugés lors d'un procès distinct à l'automne 2022, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

La décision de juger ces deux bandes, à l'origine d'une "guerre de territoire" qui avait fait une onze blessés et un mort, lors de deux procès distincts, a notamment été prise pour des raisons de "sécurité, compte tenu de l'antagonisme entre ces deux équipes", a-t-il expliqué. 876450610001_6126741079001

Onze blessés, dont des mineurs, et un mort de 23 ans

En ce qui concerne la première bande, ses neuf principaux organisateurs présumés seront jugés devant le tribunal correctionnel de Besançon du 13 au 16 juin, a indiqué Etienne Manteaux. Huit mineurs de la même équipe seront jugés devant le tribunal pour enfants à une date ultérieure et dix "seconds couteaux" le seront ensuite lors d'une procédure dite de plaidé coupable, a poursuivi le magistrat.

Entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s'étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans le quartier de reconquête républicaine (QRR) de Planoise. Cette guerre de gangs avait donné lieu à 18 épisodes d'échanges de coups de feu, faisant onze blessés, dont des mineurs, et un mort de 23 ans. L'enquête portant sur cet homicide est toujours en cours.

Deux frères, qui étaient en détention au moment des faits, sont soupçonnés d'être les commanditaires et les organisateurs principaux de la première équipe. Selon les investigations menées en co-saisine par la police judiciaire et la sûreté départementale de Besançon, ils dirigeaient le trafic de stupéfiants depuis leur lieu de détention.

Au total, 57 personnes ont été mises en examen dans cette affaire, qui a fortement ébranlé les habitants du quartier populaire de Planoise.

Article original publié sur BFMTV.com