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«Dans la guerre en Syrie, le changement climatique a eu un effet catalyseur»

Un camp de réfugiés syriens en Turquie, en 2014.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ouvre, ce mardi, sa 47e session plénière à l’Unesco, à Paris. Quatre chercheurs spécialistes des incidences du changement climatique sur la planète répondent aux questions de «Libération». Troisième volet : les conséquences sécuritaires.

Un rapport annuel rendu par les agences de renseignements américaines au Sénat, mi-février, a alerté les élus sur la menace immédiate et de long terme que représente le changement climatique pour les Etats-Unis. En France, ces préoccupations s’intensifient aussi dans le secteur de la défense. Alice Baillat, chercheuse à l’«observatoire défense et climat» de l’Iris, qui a été créé à la demande du ministère de la Défense, analyse l’ampleur et la nature de ces risques sécuritaires.

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Le changement climatique peut-il provoquer des conflits ?

Plus qu’il ne peut en créer, c’est un facteur aggravant. Il faut tenir compte du changement climatique dans les réflexions sur les conflits mais ce ne doit pas être une raison pour dépolitiser le débat. Les conséquences de catastrophes naturelles, et leur ampleur, sont souvent le résultat d’un défaut du gouvernement à répondre aux besoins de la population. Dans les conflits au Darfour, au Nigeria et au Tchad, il y a des impacts climatiques à prendre en compte. Le principal risque, c'est les tensions pour l’appropriation de ressources naturelles.

Comme en Syrie ?

On a beaucoup parlé de la guerre civile en Syrie, mais personne ne pourrait décemment dire aujourd’hui que c’est un conflit climatique. Le changement climatique a plutôt eu un effet catalyseur. Il y a eu une grave sécheresse dans les années qui ont précédé la révolution de 2011. Cet épisode n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une tendance plus longue de raréfaction des ressources en eau provoquée par le changement climatique. Cette sécheresse a provoqué des mouvements de population internes (...)

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