Guerre oubliée au Yémen : la famine menace

Dans le camp de déplacés de Dharawan près de la capitale Sanaa au Yémen en février 2017.

Les ONG alertent sur l'état catastrophique du pays, déchiré par un conflit sanglant depuis 2011, et frappé sans relâche par la coalition menée par l'Arabie Saoudite.

Bombardements aériens quotidiens, blocus humanitaire, famine imminente, chaos politique, sécuritaire et administratif, c’est le tableau apocalyptique décrit par les organisations humanitaires intervenant au Yémen. A l’occasion du deuxième anniversaire d’un conflit aussi oublié que dévastateur, les ONG internationales cherchent à alerter le monde et l’opinion en réclamant en priorité un accès humanitaire d’urgence et une reprise du processus diplomatique.

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La guerre déclenchée par une coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite est venue s’ajouter aux malheurs du pays le plus pauvre de la péninsule arabique, un des moins développés du monde. Déchiré par une révolution en 2011, qui a entraîné le départ du dictateur Ali Abdallah Saleh, le pays a basculé dans la guerre civile, notamment en raison du désir de revanche de ce dernier, allié aux rebelles Houthis, par ailleurs soutenus par l’Iran voisin. Le Yémen subit en outre depuis des années la terreur des jihadistes d’Al-Qaeda. «Réduire le conflit à une opposition entre sunnites et chiites ne rend pas compte du rôle majeur des forces régionales», souligne le représentant de Médecins sans frontières. Il insiste sur l’influence de l’Iran sur la rébellion, qui domine le terrain, et sur les bombardements de la coalition arabe qui touche les civils.

Produits de première nécessité bloqués

Aujourd’hui le gouvernement reconnu par la communauté internationale contrôle à peine 20% du territoire, tandis que les 80% restants, dont la capitale, Sanaa, sont aux mains des rebelles houthis et leurs alliés. Un embargo, imposé par une résolution des Nations unies depuis 2015 sur les armes à destination des rebelles s’est «transformé de facto en un blocus aérien et maritime empêchant la quasi-totalité des importations de produits (...)

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