Guerre Israël-Hamas : "Une réponse légitime", le député Benjamin Haddad fait polémique

Invité de France 2, le député Renaissance a affirmé s'opposer à un cessez-le-feu, ajoutant que l'offensive sur Gaza "est une réponse légitime à un acte barbare".

Le député Renaissance Benjamin Haddad a déclaré sur France 2 qu'il n'était pas favorable à un cessez-le-feu. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)
Le député Renaissance Benjamin Haddad a déclaré sur France 2 qu'il n'était pas favorable à un cessez-le-feu. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

La guerre entre Israël et le Hamas continue d'entraîner les polémiques dans le monde politique français. C'est au tour du député de Paris Benjamin Haddad (Renaissance) d'être pointé du doigt pour ses propos tenus sur dans l'émission Télématin de France 2, le 2 novembre.

"Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C'est une réponse légitime à un acte terroriste barbare qu'a commis le Hamas", a notamment affirmé Benjamin Haddad.

À gauche, on dénonce un "alignement" sur la politique de Netanyahu

Des propos qui ont rapidement suscité la colère d'une partie de la gauche, qui mettent en balance le bilan humain à Gaza - plus de 9 000 morts selon le ministère de la Santé du Hamas - et les termes du député, évoquant une "réponse légitime".

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Des mots qui font écho à ceux de l'ONU, dont des experts affirment que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide".

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure dénonce un "alignement inconditionnel des députés Renaissance sur le discours du gouvernement Netanyahu. Vision hémiplégique de l’Humanité. Déshumanisation des victimes palestiniennes. La légitime défense ce n’est pas la punition collective d’innocents. Les enfants ne sont pas des terroristes du Hamas !", écrit le député socialiste.

Le député qualifié de "faucon macroniste"

De son côté, le député Arnaud Le Gall, membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée, note "l’usage du mot 'légitime' et non 'légal'. Il pense à tout Benjamin Haddad. Ses propos sont moralement abjectes, mais cadrés. Car il sait que Tsahal multiplie les crimes de guerres", écrit le député LFI.

De son côté, le député insoumis Thomas Portes reprend le terme de "faucons macronistes" pour désigner Benjamin Haddad, une expression déjà utilisée par Jean-Luc Mélenchon pour évoquer la visite de la présidente l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Le député accusé de "mettre de l'huile sur le feu"

L'expression de "faucons", rappelle Le HuffPost, qui a "une double charge pour ceux qui l’incarnent : ils sont accusés d’être davantage bellicistes que pacifistes. Surtout, il leur est reproché d’inscrire leur position dans une vision civilisationnelle, éloignée de la diplomatie française qui continue de prôner (du moins dans ses déclarations) une solution politique au conflit israélo-palestinien", détaille leur site.

Au-delà de la sphère politique, plusieurs internautes. s'indignent et dénoncent des propos qui ne font que de mettre de "l'huile sur le feu" sur un climat déjà "délétère".

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