Guerre Israël-Hamas : le point sur la situation à Gaza au 3e jour de l’intensification l’offensive terrestre
Le Hamas a fait état de « violents combats » au sol dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a progressé depuis vendredi soir.
La situation est toujours catastrophique à Gaza, alors qu’Israël a intensifié son offensive terrestre sur le territoire depuis trois jours et alors que la guerre entre l’État hébreu et le Hamas entre dans son 24e jour ce lundi 30 octobre.
L’armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza et assiège l’enclave où vivent quelque 2,4 millions de Palestiniens. Depuis plusieurs jours, elle y conduit également des opérations terrestres. La guerre est « entrée dans une nouvelle phase », a déclaré samedi le ministre de la Défense israélien Yoav Gallan.
Voici le point sur la situation.
Des centaines de frappes d’Israël
Le Hamas a fait état, dimanche soir, de « violents combats (...) au moyen d’armes automatiques et antichars » dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne opère également au sol depuis vendredi soir. L’organisation palestinienne a notamment indiqué « avoir ciblé deux chars des forces d’invasion » israéliennes dans le nord-ouest de Gaza, qui ont « pris feu ».
L’armée israélienne a de son côté annoncé ce lundi matin que ses troupes « avaient tué des dizaines de terroristes qui s’étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels et avaient tenté de les attaquer ». Un avion de combat a notamment visé un bâtiment « avec plus de 20 terroristes du Hamas à l’intérieur », a indiqué Tsahal.
L’armée de l’État hébreu a également annoncé avoir frappé « plus de 600 cibles », parmi lesquelles « des dépôts d’armes, des dizaines de positions de lancement de missiles antichar, ainsi que des caches (...) utilisées par le Hamas » au cours des dernières 24 heures.
Selon des témoins, Tsahal bloque également depuis ce lundi matin la route entre le nord et le sud de l’enclave au niveau de Gaza-ville.
Augmenter l’aide humanitaire
Les appels se sont multipliés ce week-end pour laisser passer l’aide humanitaire d’urgence dans la bande de Gaza. « Empêcher l’acheminement de l’aide peut constituer un crime », a déclaré dimanche devant des journalistes le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qui « Israël doit s’assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments » à Gaza.
Ce lundi matin, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a annoncé que 33 camions d’aide humanitaire sont entrés dans l’enclave dimanche via le point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte. Il s’agit du convoi le plus important à pénétrer dans le territoire palestinien assiégé depuis la reprise limitée de l’acheminement de l’aide humanitaire, le 21 octobre, a précisé le Bureau onusien.
Le Croissant-Rouge palestinien a pour sa part affirmé dimanche que les abords d’un de ses hôpitaux à Gaza avaient été bombardés à plusieurs reprises, mettant en péril les patients et les milliers de civils venus s’y réfugier.
La question des otages
Les proches des otages sont de plus en plus mécontents de l’« incertitude absolue » à laquelle ils sont confrontés, a déclaré Haim Rubinstein, leur porte-parole. Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Le Hamas estime à « près de 50 » le nombre de ces otages tués dans les bombardements.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a accusé le Hamas de « manipulation psychologique » au sujet des otages qu’il détient après que le mouvement islamiste s’est dit prêt à les libérer en échange de tous les prisonniers palestiniens incarcérés par Israël. « Le Hamas utilise de manière cynique ceux qui nous sont chers, il réalise la douleur et la pression que cela cause », a déclaré Yoav Gallant, selon un communiqué de son bureau.
Selon le dernier bilan des autorités israéliennes, environ 230 otages enlevés par des commandos du Hamas lors d’une attaque menée sur le sol israélien le 7 octobre seraient retenus dans la bande de Gaza. Cette attaque d’une ampleur inédite a déclenché une guerre qui a fait des milliers de morts à ce jour.
La tension monte à la frontière libanaise
La frontière entre Israël et le Liban s’est retrouvée une fois de plus sous haute tension après de nouveaux tirs annoncés dimanche par des groupes armés, dont le Hamas Palestinien et le puissant Hezbollah, suivis par une tentative d’infiltration du Jihad islamique.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les « Brigades al-Qods », la branche militaire du Jihad islamique palestinien, dont des combattants sont présents au Liban, ont annoncé sur leur chaîne Telegram que deux de leurs membres ont été tués à Hanita dans le nord d’Israël après avoir réussi à « franchir la barrière sécuritaire » séparant le Liban d’Israël et « affronter l’ennemi » israélien.
Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens dans le secteur entre l’armée israélienne et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah libanais, depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
À voir également sur Le HuffPost :
Guerre Israël-Hamas : les Palestiniens de Cisjordanie victimes de violence, la France condamne
Gaza : le Hamas pose une condition pour la libération des otages enlevés dans l’attaque du 7 octobre
VIDÉO - Rassemblements à Tel Aviv : les Israéliens divisés