Guerre Israël-Hezbollah: l'armée libanaise, acteur marginal du conflit

Sous-équipée, soumise à une forte influence américaine et régie par de délicats équilibres politiques et confessionnels internes, l’armée libanaise est aujourd’hui un acteur marginal dans la guerre en cours entre le Hezbollah et l’armée israélienne.

De notre correspondant à Beyrouth,

« Une armée qui évacue ses positions au lieu de défendre la frontière face à une invasion ennemie… Je n’en crois pas mes oreilles », gronde Salem. Ce commerçant d’une cinquantaine d’années a fui avec sa famille la ville de Saïda, à 45 kilomètres au sud de Beyrouth, « après le massacre (le 28 septembre) par des avions israéliens de dizaines de civils à Aïn el-Delb », à l’est de cette ville à majorité sunnite. Ce raid meurtrier a semé la panique à Saïda, où un vaste mouvement de départ des habitants a été signalé.

« L’armée s’est transformée en agence de presse tout juste bonne à nous raconter que les Israéliens sont entrés de 400 mètres en territoire libanais avant de se retirer peu après », renchérit son épouse en levant le bras vers le ciel en signe d’impuissance. L’annonce du « retrait » de l’armée de ses postes d’observation à la frontière après les menaces israéliennes d’une opération terrestre a provoqué la colère de beaucoup de Libanais.

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