Guerre Israël-Hamas : Washington s’agace de tirs israéliens « trop fréquents » contre l’ONU à Gaza

Mardi, un véhicule de l’ONU a été la cible de dix tirs, sans toutefois faire de victimes. De quoi inspirer un avertissement des Américains envers leur allié israélien.

INTERNATIONAL - Une réalité bien « trop fréquente ». Alors que les Nations unies s’inquiètent vivement de la situation en Cisjordanie occupée et jugent que la souffrance des habitants de Gaza va « au-delà de ce que tout être humain devrait endurer », les États-Unis ont quant à eux lancé un appel à leur allié israélien pour qu’il fasse en sorte que le personnel de l’ONU ne soit pas visé par des tirs israéliens. Ce qui est souvent le cas depuis le 7 octobre.

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Washington a ainsi enjoint Tel-Aviv à « prendre des mesures concrètes » sur ce sujet, après qu’un véhicule onusien a été touché par des balles à un point de contrôle de l’armée israélienne à Gaza.Il a également été demandé aux Israéliens de « corriger les problèmes au sein de leur système qui ont permis que cela se produise », a insisté ce jeudi 30 août l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Après près de onze mois de guerre entre Israël et le Hamas, les événements de ce type étaient « trop fréquents ».

« Ces incidents ne devraient pas se produire. Israël doit assumer la responsabilité de ses erreurs mais aussi prendre des mesures concrètes pour s’assurer que (les forces de défense israéliennes) ne tirent pas à nouveau sur du personnel de l’ONU », a-t-il ajouté.

Incident « en cours d’examen »

Un avertissement américain à son allié qui fait écho au dernier drame en date, mardi, lorsqu’un véhicule blindé du Programme alimentaire mondial, clairement identifié et disposant des autorisations nécessaires, avait été touché à dix reprises par des tirs israéliens. Et l’incident qui s’est déroulé à quelques mètres d’un point de contrôle à Wadi Gaza, dans le centre du territoire palestinien n’a miraculeusement pas fait de victimes.

Mercredi, le Programme alimentaire mondial a décidé de suspendre les mouvements de son personnel dans la bande de Gaza, en dénonçant une action « totalement inacceptable ». Pour autant, l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU poursuit à la marge ses actions, dans la limite du possible. Grâce à l’aide de ses partenaires humanitaires.

Comme souvent avec ce genre d’événements, l’armée israélienne se contente d’évoquer un incident « en cours d’examen ». Mercredi, Tel-Aviv a également assuré que le gouvernement était « engagé à améliorer la coordination et la sécurité avec les organisations humanitaires », sans fournir plus de précisions sur les moyens mis en place pour y parvenir.

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