Guerre Israël-Hamas : les parents d’otages israéliens exhortent l’ONU à peser pour leur libération
INTERNATIONAL - Les familles des enfants israéliens retenus en otage par le Hamas à Gaza ont pris l’ONU à partie lundi 20 novembre, l’exhortant à faire pression pour leur libération lors d’une manifestation devant le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) à Tel Aviv.
Sur les otages du Hamas à Gaza, le Qatar s’est taillé une position centrale dans les discussions
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, a constaté l’AFP, plus de six semaines après l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre. Les manifestants ont brandi des drapeaux israéliens, des portraits d’enfants et des peluches, et scandé : « ONU, fais ton travail ! ».
Families of children held hostage in #Gaza protest at @UNICEF
headquarters
'UNICEF is supposed to protect children...they are not protecting our children that are held hostage'
i24NEWS Correspondent @theemilyfrances reports live from the protest in Tel Aviv pic.twitter.com/b6CFfNpfZw— i24NEWS English (@i24NEWS_EN) November 20, 2023
Les noms, visages et âges des enfants otages ont été projetés sur le bâtiment abritant les bureaux de l’Unicef.
« Comment se fait-il que face à cette horreur, mon garçon de 12 ans, Erez, ma fille Sahar, 16 ans, et de nombreux autres enfants soient des otages — brutalement pris en otage —, et que le monde reste silencieux ? », a déclaré Hadas Kalderon, une femme de 56 ans.
Des sirènes de raid aérien alertant l’arrivée de roquettes du Hamas ont soudainement interrompu la manifestation, certaines personnes courant vers des abris tandis que d’autres se jetaient au sol.
Le Hamas assure s’approcher « d’un accord de trêve »
Selon les autorités israéliennes, le Hamas a tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris quelque 240 autres en otage. Au moins 35 des otages sont des enfants, dont 18 âgés de 10 ans ou moins, selon un décompte de l’AFP. Ce chiffre inclut un bébé qui, selon l’épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, est né en captivité.
Le rassemblement de lundi s’est tenu avant la rencontre, dans la soirée, entre les familles et le cabinet de guerre israélien, sur fond de rumeurs selon lesquelles un éventuel accord d’otages serait en vue.
Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis œuvrent à un accord pour tenter de libérer des otages en échange notamment d’une trêve dans la bande de Gaza. Tôt dans la matinée de mardi, le Hamas a annoncé s’approcher « de la conclusion d’un accord de trêve ». « Le mouvement (Hamas, ndlr) a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs », a déclaré le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, cité dans un bref message sur Telegram.
Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad Islamique, second groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs. Le gouvernement israélien n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.
Prendre publiquement position
Yoni Asher, 37 ans, dont les deux filles, Raz, 4 ans, et Aviv, 2 ans, font partie des otages, a appelé lundi l’Unicef à prendre publiquement position sur les enfants israéliens « comme vous faites spécifiquement référence aux bébés de l’autre côté » (palestinien).
Lundi, 28 bébés prématurés évacués la veille de l’hôpital al-Chifa de Gaza, pris d’assaut le 15 novembre par l’armée israélienne, sont arrivés en Égypte, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans la bande de Gaza, plus de 13 300 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5 600 enfants, selon le gouvernement du Hamas.
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