Guerre Israël-Hamas : Netanyahu annonce que la riposte est entrée dans sa « troisième phase »
Au 24e jour de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël, le Premier ministre israélien a vanté l’avancée stratégique de ses troupes à Gaza mais refuse toujours d’envisager un cessez-le-feu.
INTERNATIONAL - Alors que l’offensive d’Israël contre le Hamas s’intensifie clairement depuis ce vendredi, le Premier ministre de l’État hébreu Benjamin Netanyahu a exposé les avancées tactiques de son armée dans la bande de Gaza.
Après les bombardements, les incursions et de premiers combats au sol dans le nord de l’enclave palestinienne, l’armée israélienne « a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement », a indiqué, ce lundi 30 octobre au soir, Benjamin Netanyahu.
Une progression qui permet au chef du gouvernement israélien d’annoncer que son opération militaire entre dans sa « troisième phase ». Ce mardi 31 octobre, l’armée israélienne a annoncé que ses troupes « se trouvent dans différentes parties du nord de la bande de Gaza », équipées de véhicules lourdement blindés, de chars, de bulldozers et de véhicules blindés de combats.
Citée par la BBC, l’armée confirme concentrer ses « activités sur la partie nord de Gaza, qui est le centre de gravité du Hamas ». Toutefois, Tsahal continue « à frapper dans d’autres parties de Gaza » et traque toujours les « commandants » du Hamas.
« Nous attaquons leurs infrastructures et chaque fois qu’il y a une cible importante, nous la frappons », ajoute le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.
Cette avancée dans Gaza avait déjà connu ces prémisses lundi matin, lorsque des chars israéliens avaient été aperçus pendant plus d’une heure en lisière de Gaza-ville, avant de se retirer. Une première depuis le début de la guerre, le Hamas confirmant des « combats intenses » au nord de la ville de 2,4 millions d’habitants.
« Question de vie ou de mort »
Dans sa prise de parole ce lundi soir, le Premier ministre israélien a réitéré son refus catégorique d’accorder un cessez-le-feu, au moment où son offensive s’intensifie et alors que Gaza est bombardée quotidiennement depuis le 9 octobre, soit deux jours après l’attaque du Hamas.
« Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas », a répété Benjamin Netanyahu alors que la situation humanitaire continue de s’aggraver sur place. L’armée a d’ailleurs confirmé cet état des lieux tout en estimant que cette situation « n’est pas de (leur) fait ».
Israël a d’ailleurs été conforté dans sa décision par les États-Unis, fidèle soutien de l’État hébreu qui préconise pour l’heure des « pauses humanitaires », un cessez-le-feu n’étant pas « la bonne réponse pour l’instant ».
Un cessez-le-feu continue d’être préconisé par les associations sur place et l’ONU, qui évoque la nécessite absolue d’un arrêt des combats pour permettre l’acheminement de plusieurs tonnes d’aide humanitaire immobilisées au poste frontière de Rafah, seul point d’entrée vers la Palestine depuis l’Égypte.
« La poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien comparée aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza », a ainsi dénoncé le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini. Seuls 117 camions d’aide sont arrivés depuis le 21 octobre à Gaza, selon un décompte des Nations Unis daté de lundi matin.
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