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Guerre Israël-Hamas : à Gaza, l’OMS réclame l’installation d’hôpitaux de campagne

Des patients et des déplacées réfugiés dans l’hôpital Al-Shifa, à Gaza le 10 novembre 2023, avant l’attaque d’Israël sur l’établissement.
- / AFP Des patients et des déplacées réfugiés dans l’hôpital Al-Shifa, à Gaza le 10 novembre 2023, avant l’attaque d’Israël sur l’établissement.

INTERNATIONAL - Plus une goutte de carburant et un « risque immédiat de famine », selon l’ONU. Les hôpitaux de la bande de Gaza n’ont plus les moyens de soigner leurs patients, notamment de nombreux blessés des frappes israéliennes.

Plus encore, Tsahal est toujours présent dans l’hôpital d’Al-Chifa ce vendredi 17 novembre, qu’il fouille depuis le début de la semaine. L’armée israélienne considère l’établissement comme un centre stratégique et militaire du Hamas.

La situation y est « catastrophique », selon le directeur de l’hôpital Mohammed Abou Salmiya. Les 2 300 patients, soignants et déplacés y survivent sans électricité, « ni eau et nourriture », d’après des médecins palestiniens et des ONG internationales.

« Nous sommes extrêmement inquiets pour la sécurité des patients et du personnel, non seulement à Al-Chifa mais aussi dans d’autres hôpitaux », a à son tour souligné ce vendredi Richard Peeperkorn, chef du Bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les territoires palestiniens occupés.

Plus de 2 000 lits d’hôpitaux perdus, sur 3 500

Avant la guerre entre Israël et le Hamas, il y avait environ 3 500 lits d’hôpitaux à Gaza. « On en compte aujourd’hui environ 1 400 », a alerté le responsable. Plus encore, l’OMS indique que « 47 des 72 centres de soins primaires à Gaza sont 47 des 72 centres de soins primaires à Gaza sont hors service et 25 des 36 hôpitaux ne sont pas opérationnels, les autres ayant du mal à fonctionner ». « Il est clair que cela ne suffit pas pour répondre aux besoins incessants dus aux hostilités », a commenté Richard Peeperkorn.

L’OMS déplorait mercredi que « les patients, les agents de santé et les ambulances ne peuvent pas rentrer dans certains hôpitaux ou en sortir ». Cette concentration de personnes implique la multiplication de maladies : Richard Peeperkorn a alerté ce vendredi au sujet de dizaines de milliers de cas d’infections respiratoires aiguës et de diarrhée dans les hôpitaux. Il a alors réclamé au nom de l’agence onusienne l’installation d’hôpitaux de campagne à Gaza.

Le responsable a également expliqué qu’il faudrait évacuer 50 à 60 patients par jour vers l’Égypte. L’OMS appelle à la mise en place d’« évacuations médicales quotidiennes (...) sans entrave et sûres de patients gravement blessés et malades vers l’Égypte », résume l’organisation dans une note envoyée aux médias.

La plupart des hôpitaux de Gaza n’ont plus une goutte de carburant pour alimenter leurs générateurs. Ce vendredi, le cabinet de guerre israélien a fini par céder à la pression internationale et autoriser l’entrée quotidienne de deux camions-citernes de carburants dans l’enclave.

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