Guerre Israël-Hamas : à Rafah, une nouvelle frappe sur un camp de déplacés fait au moins 21 morts

Des volutes de fumée s’élèvent à la suite de frappes israéliennes dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 mai 2024.
EYAD BABA / AFP Des volutes de fumée s’élèvent à la suite de frappes israéliennes dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 mai 2024.

INTERNATIONAL - L’enfer s’étend dans la région de Rafah. Au moins 21 personnes sont mortes ce mardi 28 mai dans un camp de déplacés dans l’ouest de la ville palestinienne. Une nouvelle frappe de l’armée israélienne a « visé des tentes », a dénoncé la Défense civile de Gaza. Cette frappe intervient moins de deux jours après une attaque similaire qui a profondément choqué la communauté internationale.

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Le ministère de la Santé du Hamas a pour sa part indiqué que 64 personnes ont été blessées lors de cette nouvelle frappe, dont 10 souffrent de « blessures très graves ». Il a par ailleurs qualifié cette attaque de « nouveau massacre » après la frappe de dimanche sur un autre camp de réfugiés de Rafah qui avait provoqué un incendie et tué 45 personnes.

L’armée israélienne « n’a pas frappé la zone humanitaire à Al-Mawasi », a réagi Tsahal dans un communiqué.

Des chars entrent dans le centre de Rafah

Dans le même temps ce mardi, des chars de l’armée israélienne sont entrés dans Rafah. Un témoin a ainsi affirmé à l’AFP avoir vu des chars israéliens déployés « au rond-point d’Al-Aouda », dans le centre de la ville. Une source de sécurité a confirmé avoir vu des chars israéliens dans le centre de la ville. Des Palestiniens ont également déclaré au Wall Street Journal avoir vu des véhicules blindés passer tout près de la mosquée Al-Aouda, monument du centre de Rafah.

Des résidents du centre de Rafah ont affirmé à l’AFP ne plus pouvoir bouger depuis l’arrivée de ces chars. « Les gens restent pour l’instant dans leurs maisons car quiconque bouge est visé par des tirs de drones israéliens », a rapporté Abdel Khatib, 40 ans. « On ne sait pas où aller. Il n’y a aucun lieu sûr à Rafah », déplore-t-il. Un autre habitant, Mouhammad al-Shaer, 36 ans, a déclaré que sa maison dans le centre-ville a été la cible de tirs de chars.

Ce mardi, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué qu’environ un million de personnes ont dû fuir Rafah depuis le lancement début mai par l’armée israélienne d’une opération terrestre dans cette ville où s’entassaient des centaines de milliers de familles palestiniennes déplacées par la guerre.

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