Guerre civile en Éthiopie : vers des pourparlers de paix sous l’égide de l’Union africaine

C’est à l’invitation de l’Union africaine (UA) que les parties au conflit intérieur éthiopien ont été invitées à se rencontrer en Afrique du Sud. Par cette initiative africaine, il s’agit, selon Al-Jazeera, de mettre “fin à un conflit de deux ans” qui a fait “des milliers de morts parmi les civils et des millions de personnes déracinées”.

Ce seront les premières négociations formelles entre les deux parties depuis le déclenchement de la guerre, en novembre 2020.

Les mécanismes africains en action

Et, toujours selon la chaîne qatarie, le gouvernement éthiopien et les rebelles de la région du Tigré ont accepté l’invitation de l’Union africaine à participer à ces pourparlers de paix.

Ces pourparlers, qui seront dirigés par le président de l’UA, Moussa Faki Mahamat, sont prévus ce 8 octobre. Dans sa lettre d’invitation, citée par le Daily Maverick, Moussa Faki indique qu’il s’agit d’une “médiation entre le gouvernement fédéral éthiopien et le TPLF [le Front de libération du peuple du Tigré] en vue d’une résolution durable du conflit”.

Selon une source diplomatique informelle que cite l’AFP et Al-Jazeera, les pourparlers de l’UA seront aussi négociés par “une troïka de négociateurs”, dont l’envoyé de l’UA pour la corne de l’Afrique Olusegun Obasanjo et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta. La presse kényane, à l’instar de The East African, confirme d’ailleurs cette information, notant que ce seront les premiers pas d’Uhuru Kenyatta, après sa récente nomination par son successeur William Ruto, comme envoyé spécial pour la corne de l’Afrique et la région des Grands Lacs. Également au programme, des réunions avec des représentants du gouvernement fédéral et de l’UA au Kenya, en Afrique du Sud et en Éthiopie.

L’invitation a rencontré un écho certain en Éthiopie. En effet, selon Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed, le gouvernement éthiopien “a accepté cette invitation qui est conforme à [sa] position de principe concernant la résolution pacifique du conflit et la nécessité d’avoir des pourparlers sans conditions préalables”.

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