Guerre au Proche-Orient: Jean-Noël Barrot va se rendre en Israël ce mercredi soir

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, va se rendre mercredi soir "en Israël et dans les territoires palestiniens pour y rencontrer les autorités" et "les acteurs humanitaires", a-t-il annoncé ce mardi 5 novembre sur France 2.

Il s'agira de "porter la voix de la France dans cette région où la guerre a beaucoup trop duré et où le recours à la force doit désormais céder la place au recours dialogue et à la diplomatie", a-t-il expliqué, alors que Paris pousse, sans succès, pour un cessez-le-feu au Liban et à Gaza.

Cette visite intervient également au moment où les passes d'armes s'accumulent entre le président Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La dernière en date? Des critiques implicites du premier envers le second à l'occasion d'une conférence pour le Liban, jeudi 24 octobre. "Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie", a déclaré le chef de l'État à cette occasion.

"Nous allons poursuivre les discussions de paix"

Pour autant, "le dialogue n'a jamais été rompu et le président de la République a eu le Premier ministre israélien à de nombreuses reprises", a souligné Jean-Noël Barrot, sans préciser s'il rencontrerait ce dernier lors de son déplacement.

Quant à la position de la France, "nous allons poursuivre les discussions de paix engagées il y a un mois sous l'égide des États-Unis et de la France, pour formuler les conditions d'une paix juste et durable", a indiqué Jean-Noël Barrot, même si Benjamin Netayanhu a refusé la proposition d'une trêve dans les combats menés au Liban contre le Hezbollah par Israël.

Jean-Noël Barrot s'est également exprimé sur le match entre Israël et la France organisé le 14 novembre au Stade de France, après que des militants pro-palestiniens ont pénétré ce lundi dans les locaux de la Fédération française de football pour protester contre l'organisation de cette rencontre.

"Cesser d'importer ce conflit" en France

"Il faut cesser d'importer ce conflit dans le débat public en France. La semaine dernière, c’est Sciences Po Strasbourg qui mettait fin, d’une manière inacceptable, à une collaboration avec une université israélienne. Aujourd’hui, c'est le sport", a déploré le ministre des Affaires étrangères, ajoutant: "La guerre n’a rien à faire avec ces affaires-là."

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité. Sur 251 personnes enlevées, 97 restent otages à Gaza dont 34 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.374 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. La grande majorité des habitants du petit territoire assiégé ont été déplacés.

Au lendemain de la guerre à Gaza, le Hezbollah pro-iranien, en soutien à son allié palestinien ouvrait un front contre Israël, enclenchant près d'un an d'échanges de tirs qui ont finalement tourné à la guerre ouverte.

Plus précisément, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifsle 23 septembre contre le Hezbollah, disant vouloir repousser ses combattants à une trentaine de km de la frontière, pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par ses tirs. Le mouvement poursuit toutefois ces attaques, et a dit lundi avoir lancé une salve de roquettes sur Safed.

Au moins 1.940 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Article original publié sur BFMTV.com