Guerre à Gaza : des discussions de trêve débutent ce jeudi 15 août au Qatar, ce qu’il faut en savoir
GAZA - Enfin des avancées pacifistes dans la bande de Gaza ? Des discussions en vue d’une trêve dans l’enclave palestinienne ont débuté ce jeudi 15 août, au Qatar, à l’heure où les bombardements de l’armée israélienne sont toujours aussi intenses.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui s’affrontent à Gaza depuis le 7 octobre, est réclamé avec force par la communauté internationale. Après plus de dix mois de conflit, l’offensive israélienne sur le territoire palestinien a fait près de 40 000 morts d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas la part des civils et des combattants tués.
Ci-dessous, Le HuffPost fait le point sur les discussions de ce jour.
• Quel est le plan de trêve envisagé ?
Ces nouvelles discussions, organisées à l’appel des pays médiateurs - Qatar, États-Unis et Égypte - se fondent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, dont la première phase prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, et de la libération d’otages - enlevés lors de l’attaque du Hamas - contre celle des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
• Qui sera présent autour de la table ?
Les échanges se tiennent en présence du directeur de la CIA William Burns, selon une source américaine proche des négociations, ainsi que des chefs du Mossad, le service de renseignement israélien, et du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
• Quid de la participation du Hamas ?
La participation du groupe terroriste reste incertaine. Un cadre du mouvement a indiqué mercredi 14 août que les négociations « avec les médiateurs (...) se sont intensifiées », réaffirmant que le Hamas « veut l’application du plan Biden et pas négocier pour négocier ».
• Quels sont les objectifs visés avec cette trêve ?
Joe Biden a estimé cette semaine qu’un cessez-le-feu pourrait permettre d’éviter une attaque iranienne contre Israël, annoncée par Téhéran en représailles à l’assassinat, qu’il impute à l’État israélien, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne le 31 juillet.
Le président américain a assuré qu’il « n’abandonnait pas » cet objectif, bien que les négociations pour une trêve deviennent « difficiles ». Par ailleurs, la Maison Blanche a fait savoir que le chef d’État américain et Kamala Harris, sa vice-présidente, s’étaient réunis mercredi avec leurs conseillers dans la « Situation Room », centre névralgique de l’appareil d’État américain en cas de crise internationale, pour faire un point sur la situation.
Il n’y a « plus de temps à perdre », a affirmé mercredi à Beyrouth l’émissaire américain Amos Hochstein, un cessez-le-feu pouvant aussi mettre fin aux échanges de tirs entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas et de Téhéran, qui ont lieu depuis des mois à la frontière.
• Y a-t-il eu d’autres trêves depuis le 7 octobre ?
Les médiateurs n’ont jusque-là arraché qu’une seule et unique trêve d’une semaine en novembre. Elle avait permis la libération d’une centaine d’otages et de 240 Palestiniens.
• Combien reste-t-il d’otages israéliens à Gaza ?
Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre sur le sol israélien, 111 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 39 seraient mortes, selon Tsahal.
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