Guaino renvoyé en correctionnelle pour «outrage à magistrat» dans l'affaire Bettencourt

Le député UMP Henri Guaino à Paris le 2 février.

Le député UMP avait accusé le juge Jean-Michel Gentil d'avoir «déshonoré la justice» en mettant Nicolas Sarkozy en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt.

L’ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, est renvoyé en correctionnelle pour «outrage à magistrat» pour ses propos contre le juge bordelais de l’affaire Bettencourt, Jean-Michel Gentil, qu’il avait accusé d’avoir «déshonoré la justice», a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. En effet, l'ex-plume de Nicolas Sarkozy avait estimé à plusieurs reprises et dans différents médias, entre le 22 et le 28 mars 2013, que le juge avait «déshonoré un homme, les institutions, la justice», après la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse.

Quelques jours après, le 9 avril 2013, l'Union syndicale des magistrats (USM) avait dénoncé ses propos dans une lettre au procureur de Paris François Molins : «Guaino a tenu des propos qui, par leur caractère outrancier et attentatoire à l’honneur d’un homme et à l’autorité de la Justice, constituent manifestement des violations des principes édictés par le Code pénal». Le syndicat avait alors demandé l'ouverture d'une enquête, permettant des poursuites. Quelque 105 parlementaires de droite avaient alors soutenu publiquement Henri Guaino, qui refusait de collaborer avec la police, chargée de l'enquête préliminaire.

Le député UMP est également poursuivi pour «discrédit jeté sur une décision de justice». Une première audience destinée à fixer la date du procès devant la 17e chambre correctionnelle de Paris doit avoir lieu le 27 mai.



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