GSK porté par ses vaccins au 1er trimestre mais la chute du cash-flow pèse en Bourse

par Ankur Banerjee et Pushkala Aripaka

(Reuters) - GlaxoSmithKline baisse en Bourse mercredi, pénalisé par le recul de son flux de trésorerie disponible au premier trimestre, même s'il a fait état d'une progression plus forte que prévu de ses ventes, portées par son vaccin contre le zona.

Le laboratoire britannique prévoit que les ventes de ce vaccin Shingrix, commercialisé depuis 2017, dépasseront "sensiblement" le milliard de livres sterling (1,16 milliard d'euros) cette année.

Le vaccin Shingrix est une source importante de croissance pour la directrice générale Emma Walmsley, aux manettes depuis 2017, qui s'efforce d'améliorer les performances commerciales de GSK après avoir rationalisé ses activités et cédé certaines divisions.

"Shingrix a encore réalisé une performance fantastique au cours du trimestre", a-t-elle dit à la presse en conférence téléphonique.

La solidité de sa division de vaccins, dont les ventes ont augmenté de 20% au premier trimestre, tombe bien alors que plusieurs des principaux médicaments de GSK sont concurrencés par des génériques.

Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 6%, plus que prévu, au premier trimestre, à 7,66 milliards de livres (consensus fourni par la société 7,56 milliards). Le bénéfice d'exploitation ajusté est ressorti à 30,1 pence par action contre 26,1 pence attendus.

L'ADVAIR CONCURRENCÉ PAR UN GÉNÉRIQUE

Mais GSK a annoncé une chute de 50% de ses flux de trésorerie disponibles à 165 millions de livres au cours du trimestre, en partie à cause de l'impact de la concurrence des génériques pour son traitement de l'asthme Advair, dont les ventes ont reculé de 15% à 486 millions de livres en raison de la concurrence d'une version générique.

A la Bourse de Londres, le titre GSK perdait cependant 1% dans l'après-midi, l'une des fortes baisses de l'indice FTSE 100.

"GSK a de nouveau eu du mal à convertir ses bénéfices en liquidités", a commenté Nicholas Hyett, analyste chez Hargreaves Lansdown. "Les investisseurs devraient probablement accorder à GSK le bénéfice du doute, du moins pour le moment", a-t-il cependant ajouté.

L'endettement net de GSK, qui a réaffirmé ses prévisions annuelles d'une baisse de 5% à 9% du bénéfice ajusté, a atteint 27,1 milliards de sterling à fin mars, contre 21,6 milliards fin 2018, le groupe ayant finalisé le rachat du spécialiste de l'oncologie Tesaro.

Les ventes de Shingrix, ont atteint 357 millions de livres au cours du trimestre, en hausse de 61,5% par rapport au quatrième trimestre 2018, largement soutenues par les ventes aux Etats-Unis, au Canada et en Allemagne.

Les analystes prévoyaient un chiffre d'affaires trimestriel de 249 millions pour le vaccin et des ventes de 1,17 milliard pour l'ensemble de l'année 2019.

(Pushkala Aripaka, Noor Zainab Hussain et Ankur Banerjee à Bangalore, Dominique Rodriguez pour le service français)