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La Grèce sera-t-elle exclue de l'espace Schengen ?

Des migrants arrivent sur l'île grecque de Lesbos, après avoir traversé la mer Egée depuis la Turquie, le 10 septembre 2015

Bruxelles doit décider ce mercredi d'une éventuelle suspension de Schengen, au détriment de la Grèce. Une solution tragique qui ne réglera rien et marque un recul de l'Europe, considèrent les acteurs impliqués sur le terrain.

Décidément c’est une malédiction : six mois après avoir échappé à la sortie de la zone euro, la Grèce est cette fois-ci menacée d’être exclue de l’espace Schengen. L’offensive de certains pays européens qui rejettent sur Athènes la responsabilité de l’arrivée massive de migrants, pourrait bien se révéler gagnante ce mercredi à Bruxelles.

Le collège de la Commission est en effet invité à se prononcer sur la proposition adoptée lundi à Amsterdam par les ministres de l’Intérieur européens qui souhaitent activer, pour la première fois, l’article 26 de la convention qui régit Schengen. Et qui permet de rétablir pendant deux ans le contrôle aux frontières intérieures des pays de la zone Schengen. Une décision qui ne réglera rien sur le fond et marque un nouveau recul dans une Europe décidément en crise. Explications.

Pourquoi la Grèce est-elle montrée du doigt ?

Parce que ce pays, situé aux frontières sud-est de l’Union européenne, est aujourd’hui la principale porte d’entrée pour les milliers de migrants qui affluent notamment depuis la Turquie. Lesquels, loin de rester en Grèce, un pays ruiné et sans garantie d’asile, ne font que la traverser du sud au nord, dans l’espoir d’atteindre les pays d’Europe du nord. La Grèce dispose notamment de plus de 200 km de frontière maritime avec la Turquie. C’est là où se trouve la brèche. Car contrôler une frontière maritime est nettement moins aisé que fermer une frontière terrestre avec des murs et des barbelés. Lundi, Johanna Mikl-Leitner, la ministre autrichienne de l’Intérieur, a qualifié de «mythe», l’incapacité de la marine grecque de sécuriser cette frontière extérieure de l’Europe. On ne saurait trop lui conseiller d’aller faire un tour sur l’île de Lesbos, principal point d’arrivée des migrants (...)

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