Publicité

En Grèce, un ministre rattrapé par des tweets

Dimitris Kammenos.

A peine nommé, Dimitri Kammenos a été éjecté du nouveau gouvernement. La Toile s'était enflammée après l'exhumation de messages nauséabonds, dont il nie être l'auteur.

Vaincu par Twitter : le nouveau ministre grec des Infrastructures, Transports et Réseaux, ne sera resté en poste que douze heures. Avant d’être contraint à la démission, suite au tsunami de protestations que sa nomination a déclenché sur les réseaux sociaux grecs.

Cible de cette polémique électronique, Dimitri Kammenos, 49 ans, est un député des Grecs indépendants, petit parti de droite souverainiste devenu l’allié gouvernemental de Syriza, le parti d’Alexis Tsípras qui a remporté les élections de dimanche. Nommé pour la première fois ministre dans le nouveau gouvernement formé tard dans la nuit de mardi à mercredi, Dimitri Kammenos a fait réagir la Toile grecque dès mercredi matin. En cause : des tweets qui lui seraient attribués sur son compte #Portaporta (aujourd’hui fermé) et qui remontent pour la plupart à 2013.

L’éphémère ministre y mettait en doute les attentats du 11 septembre, affirmant qu'«aucun des 2500 juifs qui travaillaient dans les Twin Towers ne s’était rendu au travail ce jour-là» et s’insurgeait même à l’époque contre Alexis Tsípras, qualifié de «criminel», ou contre son parti, Syriza, accusé «d’obéir aux ordres du sionisme» en ambitionnant de faire adopter le mariage gay en Grèce.

Des propos que les internautes grecs ont amplement repris toute la journée de mercredi pour dénoncer avec vigueur la nomination de Kammenos. La mobilisation n’avait pas de couleur politique, mais l’opposition conservatrice s’en est donnée à cœur joie, elle qui est parfois soupçonnée de se montrer trop tolérante avec les brebis galeuses d’extrême droite dans ses propres rangs.

Les critiques sont également vite venues des rangs de Syriza. Avec notamment, l’eurodéputé Dimitri Papadimoulis qui, dès mercredi matin, critiquait vigoureusement cette nomination sur Twitter. Quelques heures plus tard (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Sofia Cruz, 5 ans, nouveau visage du combat des migrants aux Etats-Unis
Avec quel passeport voyage le pape ?
Les autorités saoudiennes mises en cause après la tragédie à La Mecque
Un pape très «soft» au pays du libéralisme
Solidarité : non, la France n’est pas repliée sur elle-même