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En Grèce, la commission des droits de l'homme s'alarme de l'état de ses prisons
Le ministère de la Justice n'emploie que 1 800 personnes pour s'occuper de 13 000 détenus.
La commission nationale grecque des droits de l’homme a dénoncé, lundi, «le manque de sécurité et la violation des droits fondamentaux dans les prisons grecques» alors que des gardiens de la prison de Nigrita (nord) sont soupçonnés du meurtre d’un détenu. Quinze gardiens de la prison de Nigrita sont poursuivis pour avoir battu à mort le détenu albanais Ilie Kareli, âgé de 42 ans, accusé du meurtre d’un de leurs collègues dans une autre prison.
«Le meurtre de Kareli est le dernier d’une série d’événements qui ont déjà illustré le malaise existant dans les prisons grecques», a déclaré Kostis Papaioannou, président de la commission nationale des droits de l’homme. «Ces gardiens pensent qu’ils vivent dans un état d’impunité dans lequel il n’y a aucune sécurité et aucun droit pour les détenus», a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse sur les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires. Il souhaiterait que «toutes les prisons en Grèce soient inspectées par une instance indépendante».
Ilie Kareli avait été transféré le 27 mars pour des raisons de sécurité dans la prison de Nigrita après avoir tué un gardien dans celle de Malandrino (centre) où il purgeait sa peine depuis 2007 pour tentative d’assassinat. La Grèce a été plusieurs fois épinglée par les organismes internationaux sur les conditions de détention misérables dans les maisons d’arrêt qui se sont aggravées avec les coupes budgétaires enregistrées depuis le début de la crise. Pour environ 13 000 personnes détenues dans 34 prison du pays, il n’y a que 1 800 employés, a avoué récemment le ministère de la Justice.
Suicides, violences et grève de la faim
Dimanche, un détenu de 43 ans s’est suicidé dans l’hôpital carcéral de Korydallos, la plus grande prison du pays dans la banlieue d’Athènes, où les malades ont observé une grève de la faim de plusieurs semaines pour alerter sur leurs conditions de soin (...)
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