Grâce de Jacqueline Sauvage : qu’attend François Hollande ?

Mais qu’attend donc François Hollande, parfaitement informé du sujet, pour gracier Jacqueline Sauvage, cette femme condamnée en appel à dix ans de prison ferme par la cour d’assises de Blois (Loir-et-Cher) pour avoir tué en 2012, de trois coups de fusil dans le dos, son mari-bourreau qui la battait depuis quarante-sept ans ? Une mère de quatre enfants passée aussi à l’acte parce qu’ils subissaient viols et violences de leur père.

On imagine le chef de l’Etat fort occupé sur bien des fronts, mais il y a là une question de compassion, et même de justice, qui n’a rien de secondaire. Le cas de Jacqueline Sauvage est aussi devenu un symbole. Le 18 décembre, une quarantaine de parlementaires de droite, emmenés par la députée (LR) Valérie Boyer, ont appelé François Hollande à la clémence. Cinq jours plus tard, Libération interpellait le chef de l’Etat en une, pour qu’il fasse usage de son droit de grâce puisque, les juges s’étant prononcés, c’est désormais la seule voie pour réintroduire un peu de justice dans une affaire qui a interpellé et choqué l’opinion. Plus de 350 000 personnes ont signé en ligne la pétition demandant la grâce de Jacqueline Sauvage. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a aussi rejoint la mobilisation alors qu’un rassemblement de quelques centaines de personnes s’est tenu samedi dans la capitale. Au PS, le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, s’est lui aussi fendu d’un tweet appelant Hollande à faire libérer Jacqueline Sauvage, une cause également défendue, désormais, par Daniel Cohn-Bendit et Jean-Luc Mélenchon.

Au-delà de la grâce présidentielle, décision de circonstance, c’est la loi que plusieurs parlementaires veulent faire évoluer. A droite, en incluant le sujet dans celui, plus vaste et plus polémique, de la légitime défense en général, qui doit faire l’objet d’un texte de l’opposition examiné le 4 février à l’Assemblée : la «légitime défense» du bijoutier de Nice - non reconnue par le procureur - qui avait abattu en (...)

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