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Le groupe français Acid Arab boycotte Israël sur son propre territoire

Le groupe français de musique électronique Acid Arab lors de l' Edition 2017 du festival Solidays à l'hippodrome de Longchamp, à Paris, le 23 juin.

Le duo de musique électronique orientaliste a décidé de ne se produire que dans des salles palestiniennes de l'Etat hébreu, une façon de continuer à y jouer tout en protestant contre l'occupation de la Cisjordanie. Une façon aussi d'éviter les foudres du mouvement BDS.

Inclure une paire de dates en Israël à l’occasion d’une tournée internationale reste une épineuse question pour de nombreux musiciens. Du genre à empoisonner une tournée – demandez à Radiohead. Certes, les rockstars les moins politisées – ou disons les moins préoccupés par la projection d’une image progressiste ou inclusive – peuvent décider de s’en moquer. C’était le cas des revenants hardeux de Guns'n'Roses, de passage à Tel-Aviv en juillet – l’occasion pour les fans d’enfiler les t-shirts «Guns N’ Moses» [Moïse se disant «Moses» en anglais, ndlr], vus dans presque toutes les boutiques à touristes du pays.

A l’inverse, le duo français d'Acid Arab – Hervé Carvalho et Guido Minisky dans le civil – a décidé de s’en soucier et a trouvé une solution. Forcément polémique, comme toujours dans ce coin du globe. Les DJs – dont le mélange d’acid house, de raï et de musique arabe est prisé en Israël – se produiront ce soir et demain à Haïfa, grande ville du nord du pays célébrée pour la coexistence de ces populations juives et arabes, et Jaffa (la partie arabe de Tel-Aviv, bien que déjà bien grignotée par la gentrification), dans des «salles palestiniennes» uniquement, lors de soirées «organisées par des promoteurs palestiniens», comme ils l’ont souligné dans un post Facebook. Une forme de boycott culturel interne.

C’est peu dire que la nouvelle a été fraîchement accueillie par les amateurs de musique électronique télaviviens, ulcérés de se voir jetés dans le même sac que le gouvernement Nétanyahou et le «régime d’occupation», dixit Acid Arab. Et, de façon inversement proportionnelle, applaudie par leurs fans arabes ou palestiniens – le mur de leur page Facebook se transformant en grand (...)

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