Les progrès de la médecine ont permis de réduire la mortalité lors de la grossesse, de l’accouchement. Pour la mère, elle a baissé d’un tiers depuis vingt ans. Et pourtant, une femme meurt toutes les deux minutes dans le monde, alerte un rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU) publié le 24 février.

Les derniers chiffres montrent une légère baisse de la mortalité, mais elle reste très importante. En 2020, près de 290 000 femmes sont décédées d’hémorragies graves, d’hypertension artérielle, d’infections liées à la grossesse, à l’accouchement ou à des avortements à risque, contre 309 000 en 2016.

Le rapport met en évidence des “régressions alarmantes” pour la santé des femmes ces dernières années, et un “revers majeur” dans plusieurs régions du monde, lit-on dans un communiqué de l'ONU.

Certaines sont plus touchées que d’autres. En 2020, environ 70% des décès maternels ont eu lieu en Afrique subsaharienne. Dans neuf pays affectés par de graves crises humanitaires, les taux sont doublés par rapport à la moyenne mondiale d’environ 230 décès pour 100 000 accouchements, informe le communiqué. En Amérique du Sud, le Venezuela a enregistré la plus forte augmentation, suivi de Chypre, de la Grèce et des États-Unis. Car oui, les pays du Nord ne sont pas épargnés. La zone Europe/Amérique fait partie des deux régions - avec l’Amérique latine/Caraïbes - où le taux de mortalité maternelle a augmenté entre 2016 et 2020, respectivement de 17% et de 15% (sur huit des régions des Nations (...)

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