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La grogne contre l'austérité se poursuit au Portugal

Des manifestants défilent devant le Parlement lors du vote du budget 2014, le 26 novembre à Lisbonne.

Alors que le Portugal a obtenu un satisfecit de la troïka, la cure de rigueur est dénoncée par la population, qui enchaîne grèves et manifestations. La Cour constitutionnelle a elle-même censuré une mesure visant les fonctionnaires.

La grogne contre les coupes sévères dans les dépenses publiques prévues dans le budget 2014 s’est poursuivie jeudi au Portugal avec une nouvelle série de grèves et de manifestations. Les agents des impôts ont entamé une grève qui se prolongera jusqu’à lundi, afin de protester contre la fermeture de plusieurs services et contre les coupes salariales annoncées par le gouvernement.

Des centres d’impôts et des services des douanes sont restés fermés ou ont tourné au ralenti sur l’ensemble du territoire, selon Paulo Ralha, président du principal syndicat du secteur, à l’origine de cette journée de mobilisation. «Nous n’acceptons pas la fermeture des services, car ce ne sont pas seulement les fonctionnaires mais également la population qui en pâtissent», a affirmé ce responsable du syndicat qui représente quelque 9 400 fonctionnaires.

Environ 500 grévistes, selon les médias locaux, ont manifesté dans l’après-midi devant le ministère des Finances pour exprimer leur mécontentement. En début de matinée, le métro de Lisbonne avait été totalement à l’arrêt en raison d’une grève partielle contre les nouvelles mesures de rigueur.

Cure de rigueur

Puis, en début de soirée, près de 700 contestataires se sont rassemblés à l’appel de la CGTP, la principale confédération syndicale du pays, devant le palais présidentiel de Belem afin de demander au chef de l’Etat, Anibal Cavaco Silva, de mettre son veto à la loi des finances 2014.

Le Parlement portugais a approuvé fin novembre un budget d’austérité qui prévoit 3,9 milliards d’euros d’économies et de recettes supplémentaires l’an prochain. Cette nouvelle cure de rigueur, qui touchera particulièrement les fonctionnaires, doit permettre au pays d’atteindre ses objectifs budgétaires fixés avec ses créanciers (...)

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