Griveaux oppose une fin de non-recevoir aux syndicats de la SNCF

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a opposé vendredi une fin de non-recevoir aux syndicats représentatifs de la SNCF qui ont annoncé jeudi la suspension des discussions avec la ministre Elisabeth Borne et réclamé d'être reçus à Matignon. /Photo prise le 20 février 2018/REUTERS/Gonzalo Fuentes

PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a opposé vendredi une fin de non-recevoir aux syndicats représentatifs de la SNCF qui ont annoncé jeudi la suspension des discussions avec la ministre Elisabeth Borne et réclamé d'être reçus à Matignon.

"Ce ne sont pas les partenaires sociaux qui choisissent la personne avec qui ils négocient", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres. "Ils sont les bienvenus pour retrouver la table des discussions, autour d'Elisabeth Borne, et nous serons à l'écoute, attentifs comme nous l'avons toujours été".

Ulcérées par une série d'annonces - notamment sur la date de la fin de recrutement au statut cheminot -, la CGT, l'Unsa, Sud et la CFDT ont exprimé jeudi leur intention d'envoyer un courrier unitaire au Premier ministre, Edouard Philippe, pour être reçus à Matignon.

Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, a fait valoir devant la presse que les "bilatérales ne servaient à rien" compte tenu du fait que c'était "clairement Edouard Philippe" qui prenait les décisions et non sa ministre.

Entamées début mars, les discussions entre les partenaires sociaux et le gouvernement doivent se terminer fin avril.

"C'est à quelques jours de la fin des concertations que l'intersyndicale souhaite choisir l'interlocuteur et en changer alors que des choses ont été actées, que des discussions ont pu se faire en avançant sur les modalités d'ouverture à la concurrence, sur le fameux sac à dos social", a regretté Benjamin Griveaux. "Le meilleur moyen pour discuter, ce n'est pas de quitter la table et de claquer la porte , c'est d'y revenir (...) et les discussions se feront avec Elisabeth Borne, ministre en charge du dossier", a-t-il ajouté.

(Marine Pennetier et Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)