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La griffe Arles

La griffe Arles

Compte-rendu de la traditionnelle conférence de presse, dans laquelle Sam Stourdzé a dévoilé la programmation des Rencontres de la photographie 2018. Un agenda chargé au parfum américain, teinté de transhumanisme, qui déborde de la cité arlésienne pour s'étendre sur l'autre rive du Rhône.

Coup d’envoi pour le festival d’Arles ce jeudi matin au ministère de la Culture. Sam Stourdzé, directeur et premier de cordée de la photo - c’est son horoscope qui le désigne ainsi nous a-t-il dit —, a annoncé le programme de la 49e édition des Rencontres qui s’ouvrira le 2 juillet, un an avant le «jubilé» des 50 ans. L’astrologie chinoise ayant placé l’été 2018 sous le signe du «chien de terre», c’est logiquement que le photographe américain William Wegman, maître incontesté de la mise en scène canine, ouvre le bal. Un braque de Weimar aux yeux vairon, la tête en bas, orne l’affiche du festival.

Autre star de la photo en figure de proue : Robert Frank sera la vedette d’un panorama américain annoncé avec un titre ironique «America Great Again», clin d’œil à Donald Trump. 110 tirages vintage à l’espace Van Gogh nuanceront sans aucun doute une vision de l’Amérique biaisée. Et soyons rassurés, les regards sur les Etats-Unis des photographes Paul Graham (Angleterre), Raymond Depardon (France), Taysir Batniji (Palestine) et Laura Henno (France), tous des étrangers - Robert Frank est suisse rappelons-le -, iront aussi à contresens d’une glorification outrancière.

New Orleans, série a shimmer of possibility [Un scintillement de possibilités], 2003-2006. Courtesy Pace/MacGill Gallery, New York ; Carlier | Gebauer, Berlin ; Anthony Reynolds Gallery, Londres. Photo Paul Graham

Puisque la photographie est une formidable «machine à explorer le temps», comme nous le rappelait Sam Stourdzé, Arles nous emmènera dans le futur avec un volet prometteur sur le transhumanisme de Matthieu Gafsou, les nouveaux gourous qui se prennent pour Jésus de Jonas Bendiksen et les esprits voyageurs de (...)

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