Greta Thunberg et la croisade des enfants

Derrière la jeune suédoise Greta Thunberg, sur tous les continents, des ados déclarent la guerre à un système de production qui mène la planète au chaos.

Elle a 16 ans et chacune de ses interventions touche autant de personnes que celles de Mark Zuckerberg. Du jamais-vu ! La jeune fille a court-circuité toutes les étapes, tous les relais. Avant elle, et telle une grande sœur, Malala Yousafzai s’était vue récompensée, en 2014 par le jury suédois du Nobel alors qu’elle n’avait que 17 ans. Son combat pour la paix avait commencé cinq ans plus tôt au Pakistan, complété ensuite par un engagement pour l’éducation des filles. Un combat mené sans relâche à travers le monde.

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Depuis, des Malala éclosent aux quatre coins du monde. Comme si cette toute jeune fille avait ouvert la voie à toute une génération des deux sexes. Comme si, désormais, le monde leur appartenait, à eux, ces moins de 20 ans, placés face à l’urgence. Ils sont jeunes mais n’ont pas le temps d’attendre. Ils sont encore des enfants et songent déjà à ceux qu’ils auront plus tard. Ils sont encore à l’école et déjà ailleurs. Comme si être nés à l’aube de ce siècle avait acté l’idée qu’il devait s’achever différemment. Depuis un an, ce sont des Greta qui essaiment leurs convictions sur tous les continents, dénonçant l’inaction des dirigeants pour la sauvegarde de la planète et l’urgence climatique. Comme si l’éveil à la conscience était devenu contagieux. Non plus à une conscience politique, mais à une conscience civile. Cette jeunesse ne veut plus être seulement spectatrice, elle veut agir dans le monde afin d’en faire SON monde. C’est le combat de Greta, de l’Assemblée nationale à l’Onu en passant par Davos et autres réunions prestigieuses. Dire aux dirigeants de la communauté internationale(...)


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