Les grenouilles de Tchernobyl vivent plutôt bien les rayonnements ionisants

Une grenouille de l'espèce Hyla orientalis.

Des échantillons prélevés sur des grenouilles de l'espèce Hyla orientalis, vivant à proximité de la centrale nucléaire de Tchernobyl, révèlent que leur espérance de vie ne semble pas affectée par les rayonnements ionisants.

Le 26 avril 1986, le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl (Ukraine) explosait, causant la libération de matériels radioactifs dans l'environnement la plus importante jamais documentée. Aujourd'hui, et malgré la guerre avec la Russie, des études scientifiques continuent d'être publiées afin de mieux comprendre les conséquences de cette catastrophe sur le long terme, notamment sur les animaux qui sont restés dans la zone d'exclusion. Des chiens errants mutés, une faune sauvage foisonnante : les radiations sont loin d'avoir éteint toute vie.

Une nouvelle étude, publiée le 6 novembre 2024 dans la revue Biology Letters, s'est penchée, quant à elle, sur la situation d'une espèce de grenouille : Hyla orientalis. Comme d'autres espèces, celle-ci est soumise à des rayonnements ionisants capables d'endommager l'ADN ou d'interagir avec des molécules à l'intérieur même des cellules, de bouleverser le fonctionnement des organes ou carrément de réduire l'espérance de vie de l'individu touché. Ces grenouilles subissent-elles de tels dommages à cause des niveaux actuels de radiations ?

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Télomères et hormone du stress

Pour l'évaluer, les chercheurs se sont basés sur deux indices : la taille des télomères et les niveaux de corticostérone dans l'organisme. Que sont les télomères ? Il s'agit des séquences ADN terminales et non-codantes des chromosomes. A chaque division cellulaire, ils raccourcissent. Quand ils deviennent trop courts, la cellule arrête de se diviser et entre en sénescence. Ainsi, "le raccourcissement des télomères est souvent considéré comme un marqueur du vieillissement de l'organisme", indiquent les auteurs de l'étude, dont trois sont français.

Quant à la corticostérone, il s'agit d'une hormone sécrétée en réponse à un stress. "Des taux chroniques élevés de corticostérone peuvent améliorer le métabolisme, induire une immunosuppression et un stress oxydatif et, en fin de compte, [...]

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