Grenoble : la maison d’arrêt « n’a plus les moyens de fonctionner », alerte la contrôleure des prisons
C’est un nouveau constat alarmant sur l’état des prisons en France que dresse ce vendredi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Selon elle, la maison d’arrêt de Grenoble-Varces (Isère) « n’a plus les moyens de fonctionner » du fait de ses « nombreux dysfonctionnements structurels », rapporte BFMTV.
L’autorité administrative indépendante, dirigée par Dominique Simonnot, a effectué une visite dans la prison en juillet. Son rapport décrit des conditions de détention insalubres : « des cellules surchauffées et trop petites, sans possibilité de se doucher régulièrement », des moisissures, « un accès aux promenades rendu complexe, voire réduit », des détenus dormant à même le sol. Dans des observations jointes à ce rapport, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti révèle que le taux d’occupation de la maison d’arrêt excède les 130 %. Dans le quartier des hommes, il dépasse même les 173 %.
La CGLPL dénonce des « atteintes graves à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes détenues »
Pour la CGLPL, cette surpopulation carcérale génère un grand stress chez les gardiens de la prison, symptôme d’un fonctionnement dégradé devenu la norme. Certains témoignages évoquent des « manquements à la déontologie » de la part de certains agents, tels que des « brimades, divulgations des motifs de condamnation, traitements discriminatoires » sur des détenus.
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