Grenoble : ce que l’on sait du suspect du meurtre de Lilian Dejean, toujours « activement » recherché

FAIT DIVERS - Après la sidération et l’émotion, son profil se précise peu à peu. Deux jours après le meurtre choquant de Lilian Dejean, un employé municipal de Grenoble, dimanche 8 septembre, par un chauffard impliqué dans un accident de la circulation, la police poursuit ses recherches « actives » pour le retrouver.

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Lilian Dejean, agent de propreté âgé de 49 ans, était en service ce matin-là, tôt sur le boulevard Jean-Pain, dans le centre-ville grenoblois, lorsque, témoin d’un accident de la route, il a tenté d’empêcher l’auteur de prendre la fuite. Pour lui échapper, le suspect lui a tiré deux balles dans le thorax. Des coups de feu qui ont été fatals au père de famille, décédé peu de temps après l’altercation.

Un drame à la suite duquel le procureur de la République, Éric Vaillant, a dévoilé lundi 9 septembre au soir de premiers détails, expliquant que le suspect était déjà connu des services de police et « activement » recherché. Dans le même temps, des perquisitions ont déjà eu lieu pour tenter de retrouver sa trace. Voici ce que l’on sait pour le moment sur le profil de cet homme au lourd passif et dont les actes ont provoqué une vive émotion dans la cité grenobloise.

• Un homme bien connu de la justice

Ce mardi 10 septembre, le procureur de la République a précisé le profil de l’individu. Celui-ci est connu de la justice « pour diverses infractions », notamment pour une interdiction de port d’arme décidée à l’issue d’un procès pour violences. En plus, Le Parisien évoque pas moins de 11 condamnations, dont certaines à de la prison ferme.

Âgé de 25 ans, il est également impliqué dans des affaires de « vols, violences et trafics de stupéfiants ». Il avait d’ailleurs passé un séjour en prison, à la maison d’arrêt de Varces, dans l’Isère, en juin 2023. Là, il avait roué de coups, avec cinq codétenus, un autre prisonnier. Celui-ci avait failli perdre un œil, selon Le Dauphiné Libéré.

Jugé en août 2023 pour ces violences, il avait écopé d’une peine de quatre mois de prison assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Ce n’est pas tout, puisqu’après son retour en prison, il avait été impliqué dans nouveaux faits de violences, pour lesquels il devait être normalement être jugé le 3 octobre prochain.

Selon Le Parisien, le suspect possède au total dix-neuf mentions sur son casier judiciaire, « dont sept pour violences et trois pour délits routiers ».

• Quatre perquisitions effectuées

À ce stade, « quatre perquisitions ont eu lieu hier (dimanche) et aujourd’hui (lundi) dans des lieux qu’il est susceptible d’habiter », avait précisé lundi soir le procureur. Toutes ont été menées aux alentours de Grenoble. Notamment à Saint-Martin-d’Hères, d’après Le Dauphiné Libéré, où l’homme était domicilié.

Des perquisitions systématiquement menées avec le Raid (Recherche assistance intervention dissuasion), le service d’élite de la police nationale. D’autres ont également eu lieu lundi dans des communes environnantes. Pourtant, à ce stade, aucune garde à vue n’a encore été décidée, selon les informations du parquet.

• Remonter la piste du véhicule de location

La voiture du suspect impliqué dans l’accident de la circulation initial, une Audi modèle RS3, dotée d’une plaque d’immatriculation polonaise, était un véhicule de location. C’est désormais la piste principale des policiers, selon le quotidien régional du sud-est de la France.

En effet, le véhicule a été aperçu plusieurs fois dans l’agglomération, mais avec des conducteurs différents ces dernières semaines. Quant aux perquisitions évoquées plus tôt, elles ont donc été menées aux domiciles de personnes ayant un lien, établi par les enquêteurs, avec la location de ce fameux véhicule. Toutefois, il n’a pas été indiqué si les appartements étaient occupés au moment de l’opération de police.

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