Les grandes éruptions volcaniques ne refroidissent pas le climat, elles le réchauffent !
Parmi les manifestations volcaniques qu’a connues la Terre au cours de son histoire, les grands épanchements basaltiques sont certainement les plus dévastateurs. Si les éruptions explosives, comme celles du Hunga-Tonga Ha’apai en janvier dernier, sont particulièrement spectaculaires et peuvent causer d’importants dégâts notamment en raison du risque de tsunami, ce type d’éruption ne se produit généralement que sur une durée relativement courte, de quelques heures à quelques jours. À l’inverse, les grands épanchements basaltiques se caractérisent par l’émission de gigantesques volumes de lave sur des périodes de plusieurs centaines d’années. Ces éruptions cataclysmiques se produisent par séries, l’ensemble de l’activité volcanique pouvant ainsi s’étaler sur plusieurs centaines de milliers d’années.
Les grands épanchements basaltiques en cause dans la plupart des extinctions de masse
Ces épisodes volcaniques produisent d’épais plateaux basaltiques désignés sous le nom de Grandes provinces magmatiques. Les laves, très fluides, peuvent en effet s’écouler sur des distances considérables, recouvrant des dizaines de milliers de kilomètres carrés. Les coulées successives vont également s’accumuler jusqu’à atteindre une épaisseur de plus de 1.000 mètres.
Si ces événements volcaniques majeurs ont contribué de manière significative à la croissance de la croûte continentale, ils sont également souvent associés aux grandes extinctions de masse qui ont jalonné l’histoire de la Terre. Les Traps du Deccan auraient ainsi contribué à l’extinction des dinosaures. De même, les extinctions marquant la fin du Permien, la fin du Trias et le Toarcien sont à chaque fois associées à la formation de Grandes provinces magmatiques (respectivement les Traps de Sibérie, la Province Magmatique de l’Atlantique Central et les Provinces Magmatiques de...
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