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Grandes écoles : les inégalités hommes-femmes persistent à l'entrée sur le marché du travail

L'Essec, à Cergy (Val-d'Oise), en 2004.

Une vaste enquête auprès des élèves de grandes écoles d'ingénieurs et de management montrent que les étudiantes sont toujours moins bien pourvues que leurs homologues masculins dans leur première recherche d'emploi.

A première vue, le bilan est plus que positif : l’arrivée sur le marché du travail des jeunes diplômés dans les six premiers mois qui suivent leur sortie des grandes écoles d’ingénieur et de management françaises est en constante augmentation, atteignant les 90% de jeunes en activité. Le nombre de ceux qui restent sans emploi à l’issue de leur diplôme a diminué, passant de 11,6% en 2017 à 9,2% en 2018. De bons résultats qui cachent des inégalités croissantes entre les hommes et les femmes sortant de ces mêmes écoles prestigieuses.

L’enquête publiée ce mercredi par l’Ecole nationale de la statistique et de l’information (Ensai) et la Conférence annuelle des grandes écoles (CGE) révèle ainsi des écarts toujours plus importants entre les diplômés des deux sexes dans l’accès au marché du travail. Sur les 78 000 réponses des élèves des 176 établissements interrogés, la part des emplois en CDI présente un écart de 11 points entre les hommes et les femmes, et jusqu’à 14 points chez les ingénieurs. En matière de salaire hors primes, un manager homme diplômé en 2017 reçoit en moyenne 2 500 euros de plus par an qu’une femme manager. L’écart est de 1 800 euros chez les ingénieurs, et la distance ne fait que se creuser avec les primes.

Réticence des recruteurs

Dans leur majorité, les contingents des établissements de management sont pourtant largement bénéficiaires au public féminin avec jusqu’à 60% de femmes parmi les étudiants. «Taux net d’emploi, emploi à durée indéterminée, salaire, statut de cadre : tous les indicateurs sont moins favorables aux femmes et présentent des écarts comparables à ceux observés les années précédentes», peut-on lire dans le compte rendu de l’enquête. Les écoles concernées justifient ces écarts par la réticence des recruteurs : «On (...)

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