Grande Mosquée de Paris : Boubakeur prépare-t-il sa succession ?

Dalil Boubakeur, le 5 janvier 2017, à l'Elysée à Paris.

A 78 ans, le recteur n'est plus en odeur de sainteté auprès du gouvernement. Si la Grande Mosquée dément un possible départ, sa succession semble bel et bien ouverte, avec son propre fils en tête de liste.

C’est une sorte de marronnier. A intervalles réguliers, les rumeurs courent sur un possible départ de Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, personnalité controversée (et en perte de vitesse) de l’islam de France. Cette fois, c’est la presse algérienne qui s’en fait l’écho, et ce depuis l’été dernier, obligeant la Grande Mosquée, ce qui n’est pas son habitude, à réagir dans un communiqué diffusé cette semaine. «Aux oiseaux de mauvais augure qui colportent avec véhémence ces insanités mensongères, nous opposons le plus ferme démenti», réplique, dans un style très fleuri, l’institution musulmane. «C’est prématuré», appuie, de son côté, Slimane Nadour, le directeur de la communication de la Grande Mosquée de Paris. Il reconnaît cependant qu’à 78 ans, Dalil Boubakeur songe sûrement à un départ.

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Diplomatiquement, l’affaire n’est pas simple. La succession de Boubakeur est un véritable casse-tête pour les autorités françaises et algériennes, de plus en pressées de le voir partir. Le recteur de la Grande Mosquée a toujours bloqué l’émergence de structures fortes au sein de l’islam de France afin de garder son pouvoir. Quoi qu’il en soit, Paris et Alger n’ont pas complètement la main pour faire partir le recteur, encore moins pour imposer, à eux seuls, un successeur. Et cela même si le gouvernement algérien attribue, chaque année, une subvention de 1,6 million d’euros à la Grande Mosquée, selon des informations confirmées par Slimane Nadour. Il salarie aussi un contingent d’une centaine d’imams envoyés par l’Algérie et en fonction dans les mosquées françaises.

«Hommes à lui»

Quoi qu’il en soit, Dalil Boubakeur contrôle (d’une main de fer) la Société des habous et des lieux saints, (...)

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