Grande-Bretagne : David Cameron seul contre tous, en symbole de l'austérité

David Cameron lors du débat pré-élections législatives, le 2 avril 2015.

Les partis de gouvernement ont été passés au grill lors d'un débat à 7 diffusé hier soir en direct à la télévision, peu avant les élections législatives.

Les dirigeants des principaux partis britanniques (conservateur, libéraux-démocrates et travailliste) ont été attaqués collectivement ou à tour de rôle jeudi par les chefs des petites formations d’opposition -Verts et Ukip- ou régionales -écossais et gallois- lors d’un débat à sept avant les législatives.

A cinq semaines du scrutin du 7 mai, le Premier ministre conservateur David Cameron, le chef de l’opposition travailliste Ed Miliband, celui des lib-dem Nick Clegg ont subi les critiques de Nathalie Bennett (Verts), de Nigel Farage (Ukip, populiste et europhobe), de Leanne Wood (du Plaid Cymru gallois) et de Nicola Sturgeon (SNP écossais). Le débat a porté pendant près de deux heures sur la gestion du déficit public, le système de santé publique (NHS), l’immigration et l’avenir réservé à la jeunesse.

Le Premier ministre David Cameron, pour qui il s’agissait de l’unique débat auquel il a consenti à participer, s’est retrouvé seul contre tous, accusé d’avoir creusé les inégalités au sein du Royaume-Uni avec sa politique d’austérité. Y compris par Nick Clegg, qui a tenté de se démarquer de son allié conservateur au sein du gouvernement de coalition, en l’accusant de vouloir poursuivre les coupes budgétaires non par nécessité mais par goût.

Il a cependant été mis devant ses responsabilités de parti au pouvoir ces cinq dernières années, Ed Miliband insistant notamment sur sa promesse de campagne non tenue de ne pas augmenter les frais d’inscription à l’université. Le chef travailliste a quant à lui été critiqué pour l’héritage laissé par le Labour en 2010, qu’il s’agisse du déficit record consécutif à la crise financière ou encore sa tolérance envers les contrats zéro heure qu’Ed Miliband promet aujourd’hui d’abolir s’il est élu au 10, Downing street.

Le chef du parti europhobe Ukip a quant à lui affirmé que ses six (...)

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