Publicité

La Grande Bretagne arrête le chef des services de renseignement rwandais

Les autorités britanniques ont arrêté, le 20 juin, Emanuel Karenzi Kareke, sous le coup d'un mandat européen pour "génocide" présumé contre les Hutus, entre 1994 et 2003.

Alors qu’il était en voyage officiel depuis une semaine à Londres, Karenzi Karake, le chef des renseignements rwandais, a été arrêté par les autorités britanniques à l’aéroport d’Heathrow, le samedi 20 juin. Cette arrestation a été immédiatement condamnée par la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Sur son compte Twitter, elle a déclaré : «la solidarité occidentale pour avilir les Africains est inacceptable!! C’est scandaleux d’arrêter un officiel rwandais sur la base de folies pro-génocidaires!».

Western solidarity in demeaning Africans is unacceptable!! It is an outrage to arrest #Rwanda-n official based on pro-genocidaires lunacy!

— Louise Mushikiwabo (@LMushikiwabo) 23 Juin 2015

De son côté, Johnston Busingye, le ministre de la justice rwandais, a déclaré travailler avec les autorités britanniques pour libérer le chef des renseignements, proche du président Paul Kagame.

Qui est Emanuel Karenzi Karake ?

Actuel chef des services de renseignement rwandais, Emanuel Karenzi Karake, 54 ans, a été un des hauts décisionnaires de l’Armée patriotique rwandaise (APR), l'ancienne rébellion tutsi. Cette branche militaire du Front patriotique rwandais (FPR), a mis fin au génocide contre les Tutsis au Rwanda, qui a fait environ un million de morts entre avril et juillet 1994. Le FPR est depuis au pouvoir, en la personne du président Paul Kagame.

Chef dans l’armée jusqu’à sa radiation en 2010, pour suspicion de collaboration avec l’opposition, Karenzi Karake a été aussi le numéro 2 de la mission de paix ONU-Union africaine (Minuad), au Darfour, au Soudan. En 2011, il a réintégré le cercle restreint des proches de Kagame en étant nommé chef des National Intelligence and Security Services (NISS), les services de renseignements rwandais.

Que lui reproche-t-on ?

Depuis (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Un seul geste
Attentats de Boston : condamné à mort, Tsarnaev s’excuse auprès de ses victimes
Les Etats-Unis imperturbables
L’impossible riposte
Direct - FranceLeaks : Obama réaffirme à Hollande «son engagement ferme» contre l'espionnage des alliés