Un grand-père jugé pour inceste grâce à un mot déposé par sa petite-fille dans une boîte aux lettres
INCESTE - C’est un secret terrible, bien trop lourd à porter pour Lily : celui des viols et des agressions sexuelles que son grand-père faisait subir, à elle et deux de ses cousines. Et c’est grâce à une boîte aux lettres, installée dans son école, que la petite fille a pu s’en libérer et ainsi, mettre fin au calvaire qu’elle endurait.
Affaire Depardieu : l’association « Les Papillons » offre une seconde chance à Pierre Richard
Ce jour de 2022, Lily, alors âgée de dix ans et demi, glisse un mot dans la boîte de l’association Les Papillons, destinée à recueillir la parole des enfants. Violences sexuelles, violences physiques ou harcèlement scolaire… Les enfants peuvent se confier et obtenir, grâce à l’association, l’aide dont ils ont besoin. Dans sa lettre, Lily raconte, avec ses mots d’enfants, l’inceste que lui faisait endurer son grand-père depuis des années. « Il me touchait la partie du bas et la partie du haut. Et aussi, il mettait sa partie du bas dans ma partie du bas et moi j’ai essayé de m’enlever mais il voulait pas », écrit-elle.
Effectivement, c'est suite à une conversation avec sa maman que nous avons décidé ce post, en accord, car elle voulait qu'elle reçoive une vague de soutiens elle qui en a tant besoin.
— Laurent Boyet (@assopapillons) September 19, 2024
Un premier procès grâce aux boîtes aux lettres
C’est grâce à ce dispositif, déployé depuis 2018 dans 350 établissements allant du primaire au lycée, que le grand-père de Lily est aujourd’hui jugé pour viol et agressions sexuelles. Le procès - le premier à se tenir grâce aux boîtes aux lettres - s’est ouvert à huis clos ce vendredi 20 septembre aux assises de Bourg-en-Bresse. En garde à vue, l’homme, 73 ans, a reconnu les attouchements sur sa petite-fille mais nié l’avoir violée. Il encourt jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Pour Laurent Boyet, président de l’association Les Papillons, l’histoire de Lily montre la nécessité d’étendre le dispositif des boîtes aux lettres à d’autres établissements scolaires. « On a de suite fait un signalement au procureur. Nous étions le vendredi, 14 heures quand le mot de cette petite fille est parti en direction du procureur de la République de l’Ain. Quatre jours après, son grand-père a été interpellé », relate-t-il auprès de France 2.
Considérant ces boîtes aux lettres comme une « preuve que les enfants attendent qu’on leur tende la main », Laurent Boyet a aussi, en accord avec la famille de Lily, publié sa lettre sur les réseaux sociaux pour que la fillette, aujourd’hui âgée de treize ans, « reçoive une vague de soutien, elle qui en a tant besoin ». « Je sais ta force et ton courage. Tout ira bien. Tu es une héroïne », a-t-il salué.
À voir également sur Le HuffPost :
Le « devoir de visite » d’Emmanuel Macron ne plaît pas au juge Édouard Durand