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Un grand nom du vignoble Saint-Émilion condamné

Une grande figure du Bordelais a été condamnée lundi 25 octobre pour prise illégale d'intérêt dans le classement 2012 des grands crus de Saint-Émilion, ébranlant un peu plus cette hiérarchie prestigieuse dont les critères sont aussi contestés devant la justice administrative. (Image d'illustration)

Copropriétaire du château Angélus, Hubert de Boüard a été condamné pour prise illégale d'intérêts dans le classement 2012 des grands crus de Saint-Émilion.

C'est un nouveau coup dur pour le classement de Saint-Émilion. Une grande figure du Bordelais a été condamnée lundi 25 octobre pour prise illégale d'intérêts dans le classement 2012 des grands crus de Saint-Émilion, ébranlant un peu plus cette hiérarchie prestigieuse, dont les critères sont aussi contestés devant la justice administrative.

Copropriétaire du célèbre château Angélus, Hubert de Boüard a été condamné à 60 000 euros d'amende, dont 20 000 avec sursis, pour de « multiples participations à tous les stades de la procédure », entre 2010 et 2012, alors qu'il était chargé d'une mission de service public (membre du comité des vins de l'Inao, rattaché au ministère de l'Agriculture) et avait des intérêts dans plusieurs propriétés candidates et primées, dont Angélus.

Philippe Castéja, autre ponte du Bordelais et propriétaire du château Trotte Vieille, qui avait comparu également fin septembre, a été relaxé. En 2012, Angélus avait été promu premier grand cru classé « A », sommet de la pyramide, et Trotte Vieille maintenu « B ». Huit autres propriétés candidates pour lesquelles Hubert de Boüard était consultant ou superviseur avaient par ailleurs été récompensées.

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