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"Je suis grétine", la chronique Teresa Cremisi

Je reviens sur Greta Thunberg parce que deux lectrices bretonnes (Lannion et Vannes) ont trouvé que je n'avais pas été claire dans une chronique précédente : je m'étonnais des attaques furieuses dont la jeune militante était l'objet mais je ne prenais pas sa défense. Eh bien, depuis, les attaques ont continué de plus belle, venant des plus brillants esprits de la République ; un olibrius, président des Amis du Palais de Tokyo, a appelé à l'abattre manu militari, sans perdre de temps ; à Rome son pantin est pendu sous un pont et à Moscou on lui promet une bonne raclée et on la soupçonne d'être la marionnette de Soros (une fixette russe) : le prix Nobel de la paix me semblait inapproprié, c'est le prix Nobel de la guerre qui lui conviendrait.

 

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Quant à Greta, j'ai vu son petit visage de bouledogue énervé se contracter et trembler à la tribune de l'ONU, j'ai vu son demi-sourire crispé au milieu des foules étudiantes, et je pense que les vitupérateurs ont tort, c'est bien qu'il y ait des gens comme elle.

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L'entêtement et le manichéisme chez les femmes font naître chez les hommes des envies de meurtre depuis toujours

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La lectrice de Lannion me demande si un adolescent aurait eu à subir ce festival d'insultes et de ricanements. Je suis sûre que non, hélas : pour un jeune homme s'appelant Lars ou Olaf, porteur des mêmes messages, on aurait invoqué l'intransigeance de la jeunesse et la valeur qui n'att...


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