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Grégory Doucet, un vert à Lyon

Avant d’œuvrer dans l’humanitaire, le nouveau maire de Lyon Grégory Doucet a fait ses classes l’été aux Espaces verts de la troisième ville de France. Extraits de notre récit.

Grégory Doucet, 46 ans, n’avait même pas de fiche Wikipédia à son nom lorsque, ce dimanche 28 juin, à 20h45, France 2 a annoncé sa victoire. Faute de télévision à la brasserie où les écolos sont réunis, il ne l’a apprise qu’après plusieurs minutes. C’est à ses trois enfants, âgés de 7, 10 et 13 ans, qu’il passe son premier coup de fil de maire. Moins d’une heure plus tard, au même endroit, Bruno Bernard, chef d’entreprise dans le BTP et son binôme à la métropole, savoure aussi son succès. «Ce n’est pas une vague verte, c’est un tsunami !» clame un militant. La troisième ville et la deuxième métropole de France –au total, 1,4 million d’habitants et un budget de 4 milliards d’euros– sont tombées dans l’escarcelle des écologistes. Inimaginable il y a encore peu de mois. Lyon et son agglomération sont aujourd’hui la vitrine et le laboratoire de l’écologie, avec à sa tête un duo qui a travaillé main dans la main pendant la campagne. Même équipe, même slogan, même QG et projets complémentaires – ainsi, sur les mobilités : un «réseau express vélo» de 450 kilomètres, dans une ville où tout le monde roulera bientôt à 30 km/h.

Dans la capitale des Gaules, c’est donc un inconnu, novice en politique, Lyonnais d’adoption, éloigné des réseaux francs-maçons traditionnellement faiseurs des roitelets locaux, qui va s’installer dans le fauteuil de Gérard Collomb. La vague écolo a joué son rôle, l’usure des dix-neuf ans de règne de l’ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron également, mais la personnalité du candidat écolo y est aussi pour beaucoup. Dans son entourage, tous martèlent la même chose, qu’énonce Arnaud Barentin, son copain d’enfance : «Il est authentique, il a le contact facile, il n’a pas d’ennemi, il n’est pas(...)


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