Grève de la faim : la santé du leader palestinien Marwan Barghouthi «dangereusement» dégradée

Un Palestinien tient la photo de Marwan Barghouthi, leader de la deuxième intifada condamné à la perpétuité, lors de la "Journée des prisonniers", le 16 avril 2015 à Gaza

Leader d'un mouvement de grève de la faim suivi par près d'un millier de prisonniers palestiniens en Israël, Marwan Barghouthi refuse tout traitement, selon une ONG. «Aucune dégradation de son état de santé n’a été constatée», assurent les autorités israéliennes.

L’état de santé du leader palestinien Marwan Barghouthi s’est «dangereusement» détérioré, a annoncé ce lundi une ONG palestinienne au huitième jour d’une grève de la faim suivie par plus d’un millier de détenus palestiniens.

Depuis le début de ce mouvement le 17 avril, responsables et observateurs palestiniens mettent en garde contre une «explosion» en cas de détérioration de l’état de santé d’un leader de la grève. Certains brandissent la menace d’une nouvelle intifada, du nom des soulèvements palestiniens contre l’occupation israélienne, si l’un des grévistes venait à mourir.

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Malgré ce «développement dangereux», Marwan Barghouthi, 57 ans, une figure de la seconde intifada condamnée par Israël à plusieurs peines de prison à la perpétuité, «refuse tout traitement», a précisé Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers, l’ONG qui fait autorité dans les Territoires occupés sur la question des 6 500 Palestiniens actuellement détenus par Israël.

Un porte-parole de l’administration pénitentiaire israélienne a assuré «qu’aucune dégradation de son état de santé (n’avait) été constatée» jusqu’à présent. «Si Barghouthi se sent mal, il n’a qu’à s’alimenter», a-t-il dit. D’autres détenus palestiniens qui n’ingèrent depuis le 17 avril que de l’eau et du sel pâtissent «des effets dangereux de la grève», a-t-il dit.

La direction de la prison israélienne où Marwan Barghouthi a été transféré et placé à l’isolement dès les premières heures de la grève a pressé le leader palestinien d’accepter un traitement médical et a même chargé d’autres prisonniers de le convaincre, mais en vain, assure le Club.

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