Grève pour le climat : Pourquoi l’hymne de la Californie symbolise le combat des jeunes

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CLIMAT - « Comme je t’aime Californie, j’aime tes brises d’été et ta pluie d’hiver ». Après plusieurs étés marqués par les incendies infernaux, ces douces paroles de l’hymne de la Californie paraissent plus qu’en décalage avec la réalité. Un véritable symbole pour l’ONG environnementale Fridays for Future, qui appelle à une nouvelle action de grève internationale pour le climat ce 23 septembre.

Dans une vidéo, le mouvement met en parallèle l’hymne I love you California de cette région de l’ouest des États-Unis, avec des images de ce qu’elle est aujourd’hui après des années de ravages climatiques… Et le résultat est effrayant. Que reste-t-il en effet des forêts de séquoias, des champs de céréales jaunes, des vallées fertiles et des cieux azur qui avaient inspiré Francis Beatty Silverwood dans l’écriture de ces paroles en 1951 ? Ces quinze dernières années, l’Ouest américain a fait face chaque été à des incendies à répétition et des températures toujours plus extrêmes.

Des évènements extrêmes, accentués par le dérèglement climatique

Cet été encore, la Californie n’était plus qu’un gigantesque brasier. Parmi les feux les plus choquants, on se souvient notamment de l’incendie baptisé « McKinney », qui a détruit début août plus de 23 000 hectares de forêt nationale de Klamath, dans le nord de l’État.

En ce mois de septembre, les feux continuent de ravager le Golden State. Ses habitants ont vécu la canicule la plus longue et la plus chaude jamais connue à cette période de l’année. Dans l’ensemble de la région, la barre des 40 °C a été franchie pendant plusieurs jours d’affilée, et le thermomètre a grimpé près de 20 °C au-dessus des moyennes de saison. Pas plus tard que la semaine dernière, la fumée de l’impressionnant incendie « Mosquito Fire » traversait l’État d’Est en Ouest, sur 200 km.

Le Mosquito Fire est le plus grand incendie qu’a connu la Californie cette année. Foresthill, Californie, le 13 septembre 2022.
JOSH EDELSON / AFP Le Mosquito Fire est le plus grand incendie qu’a connu la Californie cette année. Foresthill, Californie, le 13 septembre 2022.

JOSH EDELSON / AFP

Le Mosquito Fire est le plus grand incendie qu’a connu la Californie cette année. Foresthill, Californie, le 13 septembre 2022. JOSH EDELSON / AFP

Et lorsque ce ne sont pas les flammes qui détruisent tout sur leur passage, ce sont les inondations ou les tempêtes. Selon les scientifiques, la multiplication de ces évènements extrêmes est la conséquence directe du dérèglement climatique. « Le réchauffement climatique est le premier responsable des incendies de l’Ouest américain » établissait notamment une étude publiée en 2021 dans la revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis (PNAS). De son côté, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévient que sans réduction drastique et immédiate de nos émissions de gaz à effet de serre, les vagues de chaleur, les sécheresses et les incendies s’intensifieront et deviendront plus fréquents, partout sur le globe.

Après un été brûlant, les Français dans la rue pour manifester

Impossible désormais pour la Californie de chanter son hymne sans penser à cet été de catastrophes. En sera-t-il bientôt de même en Europe ? Pas sûr en effet que « Le Sud » de Nino Ferrer ait la même résonance avec les incendies qui ravagent d’été en été les forêts méditerranéennes.

Partout sur son territoire, la France a ainsi fait face à un nombre et une intensité record d’incendies lors de la saison chaude de 2022. En Bretagne notamment, les feux ont choqué l’opinion, la jeunesse y compris. « Suite à ces évènements il y a eu du monde qui a voulu s’engager pour le climat, et plusieurs nouveaux groupes locaux se sont formés » constate Avel, militante et coordinatrice du mouvement Youth For Climate.

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Ce vendredi 23 septembre et durant tout le week-end, Youth For Climate France appelle ainsi à participer à la grève mondiale pour le climat. Une trentaine de rassemblements sont prévus à travers le pays, notamment à Paris, Rennes, Bordeaux, Strasbourg et Montpellier.

« Après cet été marqué par les événements climatiques extrêmes, vient le temps de se mobiliser et d’exiger de vraies actions pour rectifier la trajectoire climatique », affirme le mouvement. Parmi ses revendications : l’interdiction de nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles, l’intégration des enjeux climatiques à l’ensemble des formations, ou encore la réduction des publicités pour les produits polluants. Si possible avant l’été, et pas pour dans plus d’un million d’années.

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