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Grève des agriculteurs à Athènes : «C'est ça ou mourir»

Des agriculteurs en colère devant le ministère du Développement agricole à Athènes, ce vendredi.

Des milliers de mécontents se sont donné rendez-vous dans la capitale grecque à partir de vendredi. Leur but ? le retrait d'un projet de loi impopulaire que les créanciers du pays juge pourtant encore insuffisant.

Une benne à ordure brûle au milieu de la place de l’Indépendance, au cœur d’Athènes. Des bruits de glace qu’on brise résonnent encore, alors que se dissipent les fumées de gaz lacrymogène. Face à face : les CRS grecs, tels des samouraïs modernes cachés derrière leurs boucliers en plexiglas, se tiennent en rangs serrés devant les agriculteurs, en majorité venus de Crète, qui viennent d’attaquer à coups de pierres le ministère du Développement agricole dans une rue adjacente. En Grèce, une manifestation sans casse, c’est comme un apéro sans ouzo.

De surcroît, ce vendredi, la bataille d’Athènes était attendue : depuis plusieurs jours, les agriculteurs, en colère contre un projet de loi sur la réforme des retraites et de la Sécurité sociale, avaient fait part de leur intention de descendre «pour trois jours» dans la capitale grecque.

Ceux de l’île de Crète, arrivés par bateaux au port du Pirée à l’aube, étaient les premiers sur place. Leur but ? «Le retrait pur et simple de ce projet de loi», martèle Panagiotis, 55 ans, qui cultive des aubergines et des tomates près de la ville de La Canée, sur la plus grande île grecque.

«C’est ça ou mourir»

Lunettes noires et barbe grisonnante, Panagiotis tient à la main un petit masque à gaz, et bien sûr l’incontournable canne en bois des paysans de son île. On ne peut pas les rater : ils campent debout au milieu de la place en feu, dans une attitude de défiance, ou bien s’agglutinent pour une courte pause dans les cafés environnants. A voir ces silhouettes massives, cannes en main et le front cerné souvent d’un bandeau noir traditionnel, on pourrait se croire dans un casting pour un remake de Zorba le Grec.

Mais ces hommes patibulaires (pas une seule femme manifestante à l’horizon) ne prêtent guère à sourire. «Nous n’avons (...)

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