Grève du 5 décembre: le syndicat majoritaire prévoit 65% de grévistes dans les écoles

Les enseignants dans la rue ce jeudi 5 décembre. L'appel à la grève lancé par les syndicats de la fonction publique va également perturber le fonctionnement des écoles, collèges et lycées de France, comme l'annoncent les organisations syndicales représentatives de la profession.

Dans le premier degré, "près de 65% de grévistes" sont annoncés par le FSU-SNUipp. "Dans tous les départements, ce sont des milliers d’écoles qui seront fermées jeudi 5 décembre et les personnels manifesteront partout leur colère face à ce gouvernement", prévient l'organisation dans un communiqué de presse.

Le mouvement sera tout aussi suivi dans les collèges et lycées publics. Selon le SNES FSU, un enseignant sur deux ne se rendra pas dans sa salle de classe ce jour-là.

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L'appel à la mobilisation dans l'Éducation nationale est également soutenu par l'UNSA Éducation, ainsi que SUD Éducation, qui ont déposé un préavis de grève s'étendant du 21 novembre au 20 janvier 2025 pour "l'ensemble des personnels travaillant dans les écoles, services et établissements scolaires".

Dans le Rhône par exemple, une centaine d'écoles du département ont annoncé garder leurs portes closes ce jour-là. Dans la capitale, selon le FSU-SNUipp Paris, 230 des 650 écoles de la capitale n'assureront pas les cours.

Plusieurs revendications

Les professeurs lèvent le pied pour dénoncer les nouvelles coupes prévues dans le budget 2025 dans toute la fonction publique. Ce sont d'ailleurs toutes ces professions comme l'énergie et le rail qui vont manifester leur mécontentement.

Plus particulièrement, ils demandent au ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian de "renoncer" aux trois jours de carence, la diminution de l'indemnisation des jours d'arrêt-maladie, et le non-versement de la Garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa), comme le résume l'intersyndicale.

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Le projet de budget 2025 reste toutefois largement suspendu au sort du gouvernement. Ce lundi 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité du gouvernement sur le Projet de loi de finances de la sécurité sociale, par l'article 49.3. Il est depuis menacé d'une censure par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, qui devrait faire tomber l'exécutif dès ce mercredi 4 décembre. Les discussions sur le budget devraient ainsi reprendre de zéro. Et le ministre en question cristallisant les tensions pourrait également perdre son poste.

Article original publié sur BFMTV.com