Publicité

Grèce: Tsipras échappe à un vote de défiance sur la Macédoine

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a échappé samedi à une motion de censure débattue par le parlement, ouvrant la voie à la signature d'un accord historique entre la Grèce et la Macédoine pour régler le contentieux sur le nom de l'ancienne république yougoslave. /Photo prise le 17 juin 2018/REUTERS/Alkis Konstantinidis

ATHENES (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a échappé samedi à une motion de censure débattue par le parlement, ouvrant la voie à la signature d'un accord historique entre la Grèce et la Macédoine pour régler le contentieux sur le nom de l'ancienne république yougoslave.

La motion de défiance avait été déposée par le parti Nouvelle Démocratique et a été rejetée par 153 voix contre 127. L'opposition accusait Alexis Tsipras de faire trop de concessions pour parvenir à un accord qui doit être signé dimanche.

Des milliers des Grecs ont manifesté devant le parlement où se déroulaient les débats sur cette question et ont appelé à la démission du chef du gouvernement.

La police a fait usage de grenades assourdissantes et de tirs de gaz lacrymogènes pour empêcher les protestataires d'accéder aux bâtiments.

"Je crois que c'est un accord dont voudrait tout Premier ministre grec", a commenté Alexis Tsipras.

La Grèce et la Macédoine entretiennent un contentieux depuis 1991, les Grecs estimant que les Macédoniens, en utilisant ce nom, pourraient avoir des revendications sur la province grecque homonyme.

Suivant les termes de l'accord, l'ancienne république de la Fédération de Yougoslavie portera le nom de "République de Macédoine du Nord".

La Grèce mettra fin à son opposition à une adhésion de cette dernière à l'Union européenne et à l'Otan.

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays signeront dimanche matin l'accord dans la région frontalière de Prespes en présence d'Alexis Tsipras et de son homologue macédonien.

Le texte devra ensuite être ratifié par les parlements nationaux et une approbation par référendum devra être obtenue en Macédoine, ce qui n'est pas acquis.

(Michelle Kambas et Lefteris Papadimas; Pierre Sérisier pour le service français)