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Grèce : Tsípras a-t-il vraiment capitulé ?

Alexis Tsipras, le 7 juillet à Bruxelles.

Le Premier ministre grec a cédé à la plupart des exigences de Bruxelles et du FMI mais a sauvé sa tête et sans doute évité le «Grexit».

«Capitulation», «reddition»… : ce vendredi matin, le concert triomphaliste de tous ceux qui, avec une jubilation parfois suspecte, commentaient les dernières propositions grecques du Premier ministre Aléxis Tsípras, faisait parfois penser au fameux dicton : «Quand le doigt montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt.»

Elles sont certes aux antipodes du programme électoral de Syriza, la gauche anti-austérité, telles qu’elles avaient été formulées avant l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsípras fin janvier. Lors du vote au Parlement grec ce vendredi soir, la couleuvre sera d’ailleurs très difficile à avaler pour la frange gauche de Syriza comme pour son allié gouvernemental, les Grecs indépendants (Anel, droite nationaliste). Lesquels avaient fait de la fin de la réduction de la TVA sur les îles et de la baisse du budget militaire, leurs lignes rouges. D’ores et déjà Panagiotis Lafazanis, l’un des leaders de la gauche de Syriza, comme les députés d’Anel, avaient averti qu’ils pourraient ne pas voter en faveur de la dernière liste des propositions grecques.

Mais même dans ce cas, celles-ci n’auront aucun mal en principe à être adoptées grâce au soutien des partis d’opposition, qui lundi avaient scellé un pacte avec Tsípras, lui offrant sur un plateau leur ralliement aux négociations entamées le lendemain par le Premier ministre à Bruxelles, après avoir remporté le référendum de dimanche.

Victoire posthume du «oui» ?

Les propositions de Tsípras signent-elles justement la victoire a posteriori du camp du «oui» (à l’austérité : désormais, tout le monde est enfin d’accord sur le sens de ce référendum), alors que Tsípras avait appelé à voter «non», remportant une écrasante victoire avec 61% des voix ?

En partie, c’est vrai, le «oui» remporte une victoire posthume. Mais alors, c’est l’asphyxie économique de la Grèce depuis l’annonce du référendum et (...)

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