Grèce : la présidente sur la ligne de front turque
La marine grecque reste en état d'alerte malgré le sommet du Med 7 à Ajaccio sous présidence française à l'issue duquel, jeudi, les pays du sud de l'Union européenne ont réaffirmé leur solidarité avec la Grèce. Depuis le 10 août, date à laquelle le bateau d'exploration turc Oruç Reis a commencé sa mission escorté de navires militaires au large de l'île de Kastellorizo, à 2 kilomètres des côtes turques, la classe politique grecque resserre les rangs. La visite ce dimanche de la présidente Sakellaropoulou sur l'île, libérée des occupants italiens puis britanniques à la fin de la Seconde Guerre mondiale, symbolise l'unité nationale. Chaque année, des membres du gouvernement grec y commémorent cet événement, accompagnés de dirigeants de l'Église orthodoxe.
Une "provocation"
La Turquie a d'ores et déjà qualifié cette venue de "provocation". Faut-il y voir une réponse? Samedi, Ankara a annoncé qu'elle conduirait ce week-end un exercice naval de tir réel au large de Chypre. Parallèlement, le président Recep Tayyip Erdogan s'en est pris à Emmanuel Macron, principal soutien des Grecs en Europe, lui demandant "de ne pas chercher querelle" à son pays.
Face aux coups de menton turcs, l'union reste donc de rigueur à Athènes, même si, après un mois d'escalade entre les deux voisins, quelques fissures apparaissent. Pour le principal parti d'opposition, Syriza, le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis n'a pas réagi "assez rapidement" face aux provocations répétées d'Ankara et a...