Grèce: le pays à nouveau touché par des feux de forêts en pleine saison estivale

La Grèce de nouveau en proie aux flammes. Ce dimanche 11 août, le pays luttait contre plusieurs incendies de forêt, dont les fumées recouvraient notamment une partie de la capitale Athènes, dans un contexte d'alerte aux conditions météorologiques extrêmes pour le reste de la semaine.

Les fumées recouvrent Athènes

Dans la province de l'Attique de l'Est, un incendie dans la ville de Varnavas faisait rage dans une zone de maisons éparses, dégageant tellement de fumée que la capitale Athènes était en partie prise dans son nuage de fumée dimanche après-midi.

Les responsables des pompiers ont déclaré qu'une force de 165 hommes avec trente véhicules, sept avions et cinq hélicoptères ont été déployés tandis que les résidents de Varnavas ont reçu l'ordre d'évacuer.

Incendies maîtrisés

Un autre incendie s'est déclaré plus tôt dans l'après-midi de dimanche à Megara, dans l'ouest de l'Attique, déclenchant une alerte d'évacuation. Près de Thessalonique (Est), un incendie à Lagadas qui brûlait de la végétation basse a été partiellement maîtrisé.

Kostas Lagouvardos, directeur de recherche à l'Observatoire d'Athènes, a déclaré à la chaîne ERTNews que la réponse aux incendies devait être rapide, sinon, compte tenu des conditions météorologiques actuelles, les incendies pourraient rapidement devenir incontrôlables.

Avec des vents atteignant 80 à 90 km/h dans certaines zones, il a ajouté que dimanche devrait être la journée la plus difficile pour lutter contre les incendies.

Vassilis Kikilias, le ministre grec de la crise climatique et de la protection civile avait prévenu samedi que la moitié du pays était soumise au moins jusqu'au 15 août à un risque élevé d'incendie en raison des températures élevées, de vents soufflant en rafales et de la sécheresse.

Crise climatique

La Grèce est exceptionnellement vulnérable aux incendies de forêt estivaux, surtout après un hiver particulièrement sec. Les mois de juin et de juillet ont été les plus chauds depuis le début de la collecte des statistiques en 1960.

Les scientifiques avertissent que les émissions de combustibles fossiles d'origine humaine aggravent la durée, la fréquence et l'intensité des vagues de chaleur dans le monde entier.

"2024 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée, selon l’institut européen Copernicus, s'inquiétait le ministre le 9 août sur X. La crise climatique s’intensifie rapidement et, selon les scientifiques, nous allons subir encore davantage ses conséquences négatives dans les années à venir"

Selon le groupe d'experts intergouvernemental des Nations unies sur le climat, la hausse des températures entraîne un allongement de la saison des feux de forêt et une augmentation de la superficie brûlée par les flammes dans le monde entier.

Article original publié sur BFMTV.com