Grèce : des milliers de poissons morts s’échouent à Volos et font plonger le tourisme
“Un crime écologique”, “une bombe sanitaire”. C’est ainsi que la presse grecque s’alarme d’un phénomène survenu en ce début de semaine dans le centre de la Grèce, en Thessalie.
À Volos, la mer a disparu sous une couche de poissons morts, offrant des images spectaculaires et inquiétantes. I Kathimerini s’intéresse à la “catastrophe écologique que traverse la région depuis la tempête Daniel. Habitants et spécialistes s’interrogent sur les conséquences pour la santé publique et l’avenir du lieu.”
L’eau salée leur a été fatale
Selon les premières explications des scientifiques, ces milliers de poissons d’eau douce sont morts au contact de l’eau de mer salée. Ils vivaient dans le lac Karla qui a débordé après que la région a été inondée et ravagée par les intempéries en septembre dernier. Plus de 20 000 hectares s’étaient retrouvés sous les eaux dans les plaines de Thessalie, devenues un immense lac. Les poissons ont ensuite fini par arriver dans la mer, au niveau du golfe Pagasétique, suivant l’écoulement progressif de l’eau douce.
“Après Daniel, les eaux ont détruit de nombreuses infrastructures d’irrigation. La vanne du lac Karla est restée ouverte, entraînant l’arrivée d’une énorme quantité de poissons” dans la mer, précise Ethnos. Selon le pure player, plus de 60 tonnes de poissons ont été ramassées par les autorités en deux jours, mais il faudra une semaine pour nettoyer toute la côte à proximité de la ville de Volos, qui compte 145 000 habitants.
Les conséquences pour la région, où la pêche et le tourisme comptent parmi les principales activités, s’avèrent déjà néfastes. “Nous sommes déjà fauchés depuis un an. Dans deux mois nous n’aurons plus rien à manger”, s’inquiète le président de l’association des pêcheurs de Magnésie, Panagiotis Perakis, dans les colonnes du journal local Thessalia.
“Nous sommes ruinés”
“Les chiffres d’affaires réalisés dans la zone côtière ont diminué de 70 % par rapport à l’année dernière”, ajoute le quotidien régional Tachydromos. “Nous sommes ruinés financièrement. Les poissons morts apparus ces derniers jours ne sont que la pierre tombale”, regrettait le président de l’association des restaurateurs, Stefanos Stefanou, auprès du journal.
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