La Grèce entre dans son troisième jour de lutte contre l'incendie près d'Athènes
Face à ce brasier alimenté par des vents violents, le gouvernement a sollicité une aide internationale, tandis que la presse locale critique sévèrement la gestion de la crise, ravivant les souvenirs de la tragédie de Mati en 2018.
La Grèce continue mardi pour le troisième jour consécutif à lutter contre l'incendie dans la banlieue nord-est d'Athènes, qui a fait un mort, forcé des milliers de personnes à quitter leur domicile tout en polluant l'air de la capitale.
Mardi matin, le corps de Nadia Smaraidas, une Moldave sexagénaire, a été trouvé dans une usine calcinée, à Halandri, près d'Athènes, selon les autorités. Un bouquet de fleurs blanches a été déposé en son hommage au milieu d'un chaos d'acier brûlé et de chaises et tables calcinées.
Soixante-six personnes ont été soignées pour des blessures et cinq pompiers ont également été blessés, de source officielle. Alimenté par des vents violents, le pire incendie de forêt de l'année en Grèce s'est propagé sur un territoire asséché et a ravagé 10.000 hectares, détruisant d'innombrables bâtiments et véhicules.
"Les conditions resteront toujours difficiles"
Le maire de Halandri, Simos Roussos, a dit à la télévision publique ERT qu'il avait vu une dizaine de maisons détruites par le feu. Commerces, parcs de voitures d'occasion, dépôts de charbon et entrepôts de peinture ont également été touchés. "Le feu a parcouru 50 kilomètres et a changé de direction 10 fois", a affirmé M. Roussos.
Comme la plupart des usines incendiées contenaient des produits chimiques toxiques, le ministère grec du Travail a ordonné une interruption temporaire des travaux en extérieur dans la région.
La majeure partie de la capitale a été recouverte d'une fumée âcre pendant deux jours consécutifs et les scientifiques ont signalé une augmentation alarmante des particules dangereuses en suspension dans l'air, en particulier dans la nuit de dimanche à lundi. Le feu a touché les villes de banlieue de Nea Penteli, Palaia Penteli, Patima Halandriou et Vrilissia, d'où ont fui des milliers de personnes.
"Jamais de la vie je n'aurais imaginé que le feu viendrait ici", a dit à l'AFP Sakis Morfis, devant sa maison éventrée dans les faubourgs de Vrillisia. "On se retrouve sans vêtements,[...]